Le ton est donné pour la deuxième Université d’été de la CGEM. Engagement, motivation, vision, sont les trois maitres mots de cette édition ouverte vendredi et qui se prolongera samedi pour aboutir à un livre blanc reprenant les avancés enregistrés sur la base des recommandations de la première édition en 2018, mais également, traçant de nouveaux défis à relever en synergie avec le gouvernement et les pouvoirs publiques. Cette ambition a d’ailleurs été claire dans le discours inaugural du président de la Confédération générale des entreprises marocaines (CGEM), Salaheddine Mezouar, qui a appelé à un sursaut collectif, à l’audace et au courage de l’ensemble des partenaires politiques et économiques.
Placée sur le thème « L’entrepreneuriat, axe central du modèle de développement », cette édition, placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi, intervient dans un contexte particulier car elle coïncide avec les 20 ans de règne de SM le Roi et le débat national en cours sur le modèle de développement. « 20 années de progrès pour le Maroc, d’audace, de volontarisme, de réussite mais aussi d’échecs », note le président du patronat. Rappelant les recommandations de la première édition, notamment l’urgence pour le secteur privé de prendre ses responsabilités dans le développement du pays et l’impératif d’opérer des ruptures fortes avec des réformes en profondeur, et en finir avec les améliorations à la marge d’un modèle qui a montré ses limites, M. Mezouar a tenu à rappeler que la CGEM est parvenue à démontrer sa capacité à être un interlocuteur constructif et important pour les partenaires publics. Partant de cette conviction, la CGEM a choisi de se focaliser sur l’entrepreneuriat comme axe central du modèle de développement. « Malheureusement, le moteur de l’entrepreneuriat marocain est en panne. Seulement 25% des investissements dans le pays proviennent du secteur privé, et nous sommes en train de rater le coche de la nouvelle économie et des start-ups », constate le patron des patrons. Et de rappeler le taux de création d’entreprise formel très faible au Maroc, qui est de 1,7 entreprise pour 1000 habitants. Pour identifier les contraintes et donner des pistes de réponses, le président de la CGEM a appelé les participants à un débat franc, transparent et réaliste.