Menu
Search
Mardi 19 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Société

Projet de loi n° 45-13: Les ophtalmologues aux aguets

Projet de loi n° 45-13: Les ophtalmologues aux aguets
Le Syndicat national des ophtalmologistes libéraux du Maroc a tenu une conférence de presse pour plaider sa cause auprès de l’opinion publique et des représentants de la Nation. Ph. DR

Le duel entre opticiens et médecins ophtalmologues ne semble pas prêt de s’arrêter.  Alors que les premiers ont annoncé une série de manifestations et de grèves durant les mois de juin et de juillet, les seconds gardent les yeux rivés sur l’article 6 du projet de loi n° 45-13, objet de la discorde, arrivé à la Chambre des représentant pour une deuxième lecture.

En attendant que les dés soient jetés, les médecins ophtalmologues ne comptent pas rester les bras croisés. Regroupés sous la bannière du Syndicat national des ophtalmologistes libéraux du Maroc, ceux-ci ont tenu hier une conférence de presse pour plaider leur cause auprès de l’opinion publique et des représentants de la Nation.

En effet, dans sa version amendée le 4 juin 2019 par la Chambre des conseillers, ce projet de loi portant sur l’exercice des professions de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle, avait trouvé grâce aux yeux des médecins ophtalmologues qui souhaiteraient ll voir adopté définitivement par la 1re Chambre.

Invoquant la santé visuelle des Marocains, ils ont appelé les parlementaires à ne pas céder «aux pressions du lobby de l’industrie du verre qui poussent vers un retour à la version initiale de cet article 6, ayant octroyé à tort aux opticiens le droit de pratiquer la réfraction (mesure de la vue) et l’adaptation en lentilles de contact, tout en vendant des lunettes et des lentilles de contact aux patients».

Le rôle de ces derniers, ont-ils précisé, est d’exécuter les ordonnances optiques et non d’accomplir les actes de diagnostic et de correction de la vue des patients, une pratique qui constitue une violation aux dispositions d’exercice légal de la médecine.

Dans le même sens, ils ont ajouté que les «examens visuels dispensés par des opticiens» ne permettent pas de dépister les maladies silencieuses qui peuvent, dans certains cas, évoluer rapidement vers une malvision profonde ou une cécité irréversible.

Pour eux, il s’agit de deux professions complémentaires. Mais la combinaison de la prescription optique médicale et de la vente des lunettes, si elle venait à être adoptée par le Parlement, constituerait un précédent dangereux qui légaliserait un exercice illégal de la médecine et aggraverait encore plus la situation d’anarchie dans laquelle se trouve le secteur de l’optique-lunetterie dominé par l’informel.

Lisez nos e-Papers