Le programme Al Moutmir, lancé par l’OCP, continue de démonter des résultats positifs et encourageants pour l’agriculture. C’est dans ce cadre que le groupe a lancé la solution technologique appelée « semis direct » qui consiste à utiliser des semoirs adaptés avec zéro labour, préservant ainsi les sols, les stocks d’eau et contribue au développement de la vie microbienne des sols.
Avec le concours de plusieurs associations et coopératives agricoles nationale, cette initiative révèle aujourd’hui son efficacité que ce soit en termes de productivité ou de qualité, ainsi qu’un impact écologique positif.
Le goupe, avec le concours du ministère de l’agriculture et de l’INRA, compte aujourd’hui accélérer l’adoption de ce programme au niveau national pour contribuer à
l’augmentation de la résilience de l’agriculture face aux changements climatiques et surtout à la rareté des précipitations.
Le succès de ce programme est également dû à l’adhésion et la mobilisation des coopératives et des agriculteurs volontaires qui allouent l’efficacité de cette technique et son impact très satisfaisant sur leurs récoltes (voir vidéo).
A noter que ce programme à portée nationale est déployé dans plus de 18 provinces et couvre plus de 10 000 hectares.
La Phase I du programme Al Moutmir de semis direct en chiffres :
- 2000 agriculteurs et agricultrices bénéficiaires
- 76 communes territoriales au niveau de 18 provinces.
- 10 000 ha de superficie cultivée avec plus de 95% en céréales et le reste répartis entre des légumineuses (4%), oléagineuses et textiles (colza et lin) 1 %.
- 35 semoirs mis à la disposition des coopératives et associations agricoles
- 600 plateformes de démonstration dédiées.
L’autre élément de réussite de ce programme est l’approche partenariale et inclusive adoptée pour sa mise en œuvre. «Les semoirs ont été mis à la disposition des coopératives qui se sont chargées de déployer le programme selon un cahier des charges établi et en coordination avec les ingénieurs agronomes Al Moutmir. Cette dynamique a impacté positivement la relation « agriculteur » et « communauté » et a stimulé la prise de décision collective », explique un communiqué du groupe OCP.
Le facteur écologique est également important dans l’approche et la réflexion autour de ce programme. « Les résultats enregistrés à nos jours et en ces temps de rareté des précipitations au niveau des plateformes de semis directs sont prometteurs comparés aux superficies cultivées en conventionnel et ce suivant le même itinéraire technique », note la même source. A cet égard, il faut noter les éléments suivants :
- Amélioration nette du taux levée de 12% en moyenne à l'échelle nationale
- Réduction des coûts du travail du sol de 900 à 1200 DH/ha soit plus de 80% du coût global dédié aux travaux de sol et de préparation de lit de semis.
- Réduction des coûts de la semence de 100 à 130 DH/ha soit 30 à 35%
- Amélioration moyenne de 10% dans l’homogénéité du couvert végétal relevée en moyenne
- Grande tolérance au stress hydrique aux stades tallage et montaison avec précocité dans l’épiaison dans les zones Bour défavorable.
- Limitation de la perte d’eau par évaporation et une meilleure utilisation de la réserve en eau du sol).
