Connexion
En concertation avec le comité technique et scientifique du programme national de prévention et du contrôle de la grippe et des infections respiratoires aigües sévères, le ministère a autorisé, dans une note adressé le 23 mars aux directeurs des centres hospitaliers universitaires et directeurs régionaux de la santé, l’introduction de la Chloroquine et de l’Hydroxychloroquine dans la prise en charge thérapeutique des cas confirmés Covid-19.
Tout en précisant les recommandations nécessaires pour ce traitement, le ministère assure la disponibilité de ce médicament.
Par ailleurs, le département de Khalid Ait Taleb appelle au respect des différents aspects relatifs à la gestion des stocks de ce médicament et à la gestion rationnelle de ces produits. Pour ce faire, la note du ministère a dressé une liste de recommandations :
Les stocks devront être gérés par les responsables des unités régionales d’approvisionnement et de la pharmacie dans un local sécurisé avec une liste de délivrance nominative ;
Toute prescription doit être réalisée sur ordonnance nominative accompagnée des informations nécessaires conditionnant la délivrance du médicament ;
Respect du circuit de l’approvisionnement pour garantir la sécurité d’utilisation de ces médicaments ;
Un suivi rigoureux du processus de prescription, de dispensation et d’administration de ces médicaments aux patients, et ce pour assurer une traçabilité.
Selon des sources, le traitement en question a été adopté depuis quelques jours, mais il vient d’être confirmé au niveau national. « Ce produit est utilisé depuis longtemps, il a montré son efficacité et son innocuité relative est là, donc pourquoi ne pas l’utiliser !», s’interroge un médecin de renom.
A côté du Maroc, d’autres pays ont également annoncé qu’ils autoriseront de protocole pour traiter le Covid-19. Cette mesure a même été plébiscitée par le président américain qui l’a qualifié de « miracle de Dieu ». Donald Trump a en effet vanté les mérites de la chloroquine, un antipaludéen qui pourrait selon lui "vraiment changer la donne" dans la lutte contre le coronavirus s'il est utilisé comme traitement.
En France, le Haut conseil de santé publique a statué lundi que la chloroquine pourrait être administrée aux malades souffrant de "formes graves" du Covid-19, mais ne devait pas être utilisée pour des formes "moins sévères", selon le ministre de la Santé Olivier Véran.
Par ailleurs, l'OMS appelle toujours à la prudence concernant la chloroquine, en raison du faible nombre de patients en ayant pris alors qu'ils avaient le coronavirus.
A noter que la chloroquine est un antipaludéen peu onéreux utilisé depuis plusieurs décennies et commercialisé notamment sous le nom de Nivaquine. Ce traitement est souvent recommandé lorsque l'on prévoit de se rendre en zone infestée par le parasite du paludisme, transmis par les moustiques.
