Après une polémique sur une étude publiée par la revue britannique The Lancet, dont les responsables s'étaient ensuite rétractés, l'OMS avait annoncé il y a deux semaines que les tests, suspendus, reprendraient. Ce mercredi, et après de nouvelles études, l’organisation réaffirme sa décision d’arrêter les essais cliniques sur ce médicament.
"Les preuves internes apportées par l'Essai Solidarity/Discovery, les preuves externes apportées par l'Essai Recovery et les preuves combinées apportées par ces deux essais largement aléatoires, mises ensemble, suggèrent que l'hydroxychloroquine - lorsqu'on la compare avec les traitements habituels des patients hospitalisés pour le Covid-19- n'a pas pour résultat la réduction de la mortalité de ces patients", a déclaré la docteure Ana Maria Henao Restrepo, de l'OMS, au cours d'une conférence de presse virtuelle à Genève.
"Sur la base de ces analyses et de l'étude des preuves produites (...), après délibérations, il a été conclu que l'arme de l'hydroxychloroquine sera retirée de l'Essai Solidarité", a dit Dr. Henao Restrepo. Elle a toutefois souligné que la décision d'arrêter les essais sur les patients hospitalisés souffrant du Covid-19 ne concernait pas l'usage ou l'évaluation de cette molécule en tant que traitement préventif de la maladie due au nouveau coronavirus.
Cette annonce survient deux jours après la décision des autorités sanitaires américaines de retirer l'autorisation d'utiliser dans l'urgence deux traitements antipaludéens contre le Covid-19, la chloroquine et l'hydroxychloroquine, défendus par le président Donald Trump.