En ces temps de crise, Centrale Danone a pensé à aider les épiciers pour qu’ils puissent s’adapter à la conjoncture actuelle qui a favorisé l’instauration de nouvelles habitudes de consommation chez le citoyen marocain.
A cet effet, l’entreprise a procédé au lancement de la première phase d’une solution appelée «Ana Jay» (J’arrive) qui a l’avantage d’offrir un double bénéfice : elle permet à l’épicier de protéger son revenu et aux citoyens de faire leur courses tout en restant en sécurité chez eux. Cette initiative est amenée dans un deuxième temps à être généralisée dans l’ensemble des épiceries desservies par Centrale Danone.
Concrètement, il s’agit d’assister l’épicier pour qu’il puisse développer une offre de livraison à domicile adaptée au contexte de confinement de sa clientèle de proximité, explique l’entreprise dans un communiqué.
Pour ce faire, Centrale Danone s’engage à former les épiciers sur les gestes barrières en les dotant de kits de protection comprenant casques visières, gels hydroalcooliques et flacons spray désinfectants. Ceci d’une part.
D’autre part, l’entreprise leur fournira un matériel de publicité à personnaliser (posters, flyers, carnets de commande) afin de faire connaître le service auprès des habitants du quartier et d’outils de livraison (sacs de course, chariots à roulette, sacs banane) ainsi que de petits cadeaux destinés à sa clientèle (jeux et dessins pour enfants).
«Ce kit est remis gracieusement et sans contrepartie par Centrale Danone. Il a pour but d’aider l’épicier à démarrer le service de livraison à domicile de manière structurée, professionnelle et respectant toutes les consignes d’hygiène», précise-t-on dans la même source.
Pourquoi les épiciers ?
La solution Ana Jay s’est fondée sur une enquête menée à l’initiative de Centrale Danone et dont les résultats ont révélé que «le confinement a fait chuter le trafic dans les épiceries, affectant leurs revenus alors qu’elles sont en première ligne dans l’alimentation des Marocains en raison de leur capillarité historique dans le pays».
En effet, cette étude réalisée par un cabinet spécialisé pour le compte de l’entreprise a révélé que la fréquence d’achat auprès des épiceries a baissé de moitié, très probablement à cause de la crainte de la pandémie.
De l’autre côté, les citoyens sont devenus plus ouverts à l’idée de se faire livrer à domicile. Selon la même enquête, 73% des répondants ont déclaré avoir l’intention d’utiliser le service de livraison à domicile. Parmi eux, 72% assurent que si ce service existait, ils remplaceraient totalement (47%) ou partiellement (25%) leur façon habituelle de s’approvisionner.
Ce revirement constitue une véritable opportunité pour les commerces de quartiers qui devraient se frayer une place à côté des acteurs de la grande distribution. «La livraison à domicile est pour l’instant captée par les enseignes modernes de distribution à travers internet et les applications mobiles», relève Centrale Danone. N’empêche que les épiceries ont toutes les chances de capter une part du marché, d’autant qu’ils détiennent un avantage sur la grande distribution du fait que, comme l’ explique Centrale Danone, nombre de Marocains n’ont pas toujours la possibilité d’utiliser ces canaux de commande pour plusieurs raisons, comme l’indisponibilité de la connexion internet ou la difficulté de les utiliser, contrairement à l’épicier du quartier que l'on peut solliciter sur un simple appel téléphonique.