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L’économie marocaine, à l’instar de la majorité des pays, a été fortement impactée par la crise sanitaire, de nombreux indicateurs le prouvent. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers.
En chiffre, et durant les quatre premiers mois de 2020, les exportations ont reculé de -61,5%, les importations de -37,6%. Les secteurs les plus touchés à ce niveau sont l’industrie automobile, qui a vu ses exportations reculés de -96% en avril contre -86% en mars, l’industrie aéronautique avec -81% en avril et -52% en mars. L’autre secteur impacté est celui du matériel électronique, -93% en avril contre -51% en mars et le textile avec -85,5% en avril contre -40% le mois précédent. Seules les exportations du phosphate et dérivés ont enregistré une hausse avec +14% en avril.
Cette stagnation de l’activité économique a touché également les apports touristiques qui ont baissé de près de 60% en avril, enregistrant un taux de décroissance sur les quatre premiers mois de 2020, de -15%. Dans le même ordre, on notera que les transferts des MRE ont également baissé en avril avec un taux de -30% et de -11% au titre des quatre premiers mois de l’année en cours.
« Ces indicateurs traduisent clairement l’ampleur de la crise que vivent plusieurs secteurs et activités économiques, a indiqué le ministre. Et d’ajouter, que de manière globale, « le Maroc devra perdre 6 points de croissance de son PIB en 2020, soit un déficit de un milliard de dirham pour chaque jour de confinement ». Ce déficit allait être plus important s’il n’y a pas eu le soutien financier par le fonds spécial de la gestion de la pandémie Covid-19 créé sur Hautes Instructions Royales.
Par rapport au budget public, la récession économique devrait impliquer une baisse des recettes de la trésorerie d’une valeur supérieure à 500 millions de dirhams par jour durant la période de confinement.
