Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Société

Pas de fleurs au temps du coronavirus

Sur les seize boutiques du célèbre marché des fleurs du boulevard Zerktouni à Casablanca, treize ont baissé rideau depuis dimanche soir. Les trois derniers vivent leurs dernières heures. La beauté et le romantisme n’ont malheureusement pas de place en temps de pandémie.

Tels les derniers des Mohicans, trois derniers fleuristes du célèbre marché des fleurs du boulevard Zerktouni à Casablanca résistent encore au sale temps du coronavirus.

Mais, visiblement, pas pour longtemps.

Leurs étalages dégarnis, leurs bouquets défaits et leurs fleurs presque fanées en disent long sur l’approche de la fin, temporaire bien sûr, de cet espace magnifique de la ville blanche.

«Aujourd’hui, j’ai vendu une seule fleur», regrette l’un des derniers des Mohicans. «Probablement, c’est quelqu’un qui veut se réconcilier avec sa campagne», balance-t-il, amusé.

Sur les seize boutiques de la place, treize ont baissé rideau depuis dimanche soir. La beauté et le romantisme n’ont malheureusement pas de place en temps de pandémie.

Pour Abdelhak Touil, exerçant dans ce marché depuis une trentaine d’années, rares sont les périodes de crise qui ressemblent à celle que nous vivons actuellement. «Il s’agit des périodes de la guerre du Golfe et les quarante jours de deuil qui ont suivis le décès de feu Hassan II», indique-t-il, tout en faisant allusion, avec grande gêne, aux mauvais jours qui attendent les fleuristes et leurs familles. «Nous gagnons correctement notre vie. Mais là, les choses vont se corser pour nous», souligne Touil, qui explique que les plus grands perdants de cette situation sont les producteurs de fleurs, vue que cette pause forcée au niveau de la commercialisation coïncide avec la haute saison de la production.   

«Que c’est triste Venise, au temps des amours mortes», chantait Aznavour.

Lisez nos e-Papers