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Impact du Covid-19 : Les femmes victimes de différentes violence en confinement

Impact du Covid-19  : Les femmes victimes de différentes violence en confinement

L'ONG  Mobilising for Rights Associates, MRA, vient de publier un nouveau rapport  sur l’impact de la COVID-19 sur les violences faites aux femmes au Maroc. Réalisé en collaboration  avec 16 ONG locales travaillant sur ce thème, le rapport  souligne que 76,47% des répondants en ligne ont déclaré avoir remarqué des changements qualitatifs dans la nature des violences faites aux femmes commises pendant la période de l’état d’urgence sanitaire.

Parmi les déclencheurs contextuels des changements qualitatifs et quantitatifs des violences signalés, il y a l'obligation de devour coexister 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans des petits espaces. Le rapport pointe aussi du doigt les conditions économiques difficiles en raison de la perte de revenus d'un ou de plusieurs membres de la famille ainsi que l'augmentation des charges sur les femmes pour les travaux ménagers pendant le confinement, y compris des responsabilités nouvelles et additionnelles pour l’éducation à domicile des enfants. Les femmes au Maroc ont aussi été impacté par la vulnérabilité de l'emploi et des menaces de licenciements ainsi que la réduction du personnel  sur les lieux de travail et espaces public déserts.

Un autre facteur contextuel important à prendre en compte est le système de l’allocation des indemnités d’assistance publique COVID-19.

Dans un premier temps, des indemnités COVID-19 ont été versées aux travailleurs inscrits à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de travailler dans un emploi vulnérable (informel ou non rémunéré), à 64,6% contre 47,3% pour les hommes, et donc moins susceptibles d'être enregistrées auprès de la CNSS. Dans un deuxième temps, des indemnités COVID-19 ont été versées à des personnes non nscrites à la CNSS, mais disposant d'une carte « Ramed » dans le cadre du régime d'assistance médicale aux personnes économiquement défavorisées.

Cependant, ces cartes sont attribuées à un ménage et sont généralement au nom du mari. Les femmes célibataires vivant seules doivent prouver que leur père est décédé, tandis que les femmes divorcées et les veuves doivent apporter la preuve du divorce ou du décès du mari afin d'obtenir une carte « Ramed ».

Durant la période de confinement, plusieurs femmes étaient victimes de  violence psychologique et verbale. Elles ont été menacées  d’expulsion du domicile conjugal. Certaines ont été  empêchées d’y retourner. On leur a aussi imposées avec les enfants des règles et des conditions  au sein de la maison, comme être confinés dans une

pièce ou interdits de faire du bruit. Certaines femmes doivent supporter les conversations de leurs maris  au téléphone avec des petites amies et des maîtresses. S'ajoute à  cela, les menaces de divorce et  pressions pour qu'elles renoncent à leurs droits en échange d'un divorce, insultes et critiques concernant les travaux ménagers, la cuisine et la scolarisation à domicile des enfants. Des femmes ont subi aussi en confinement, l'isolement social, les violences sexuelles et économiques. Selon ledit rapport, plusieurs femmes impactée financièrement par le confinement, ont été privé  de soutien financier, voire de nourriture et de médicaments.

Des ex-maris refusent de verser des pensions alimentaires pour les enfants sous prétexte de la pandémie. Les indemnités d’assistance publique COVID-19 liées à la carte Ramed n'ont pas profité aux femmes séparées de fait de leur mari et qui attendaient simplement le jugement définitif de divorce.

Outre, les pressions financières, des violences faites aux femmes au travail ont été signalées dans les usines et dans le secteur agricole. Il s'agit surtout du non-respect des règles  relatives à l'hygiène, aux mesures de désinfection, aux horaires de travail, à la distanciation ainsi que des violences sexuelles contre les travailleuses en profitant du nombre réduit de travailleurs présents et de l'absence de supervision sur le lieu de travail. Par ailleurs, la nature déserte des rues en période  de confinement rend les femmes qui quittent leur domicile encore plus vulnérables au harcèlement et aux agressions sexuelles, dans l’absence de passants pour servir de témoins ou auprès de qui demander de l’aide.

Selon le même rapport, les ONG ont signalé une  augmentation des violences facilitées par la technologie, en particulier parmi les adolescentes et les étudiantes universitaires.

 

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