Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Société

Risque de coronavirus : Grande pagaille à la gare routière Ouled Ziane

La situation a été très critique en fin d’après-midi à la gare routière Ouled Ziane à Casablanca. Pressés de rentrer chez eux, avant le confinement sanitaire, des centaines de voyageurs ont pris de grands risques en bafouant les mesures de protection contre le coronavirus.

Alors que le Maroc entier entre dans une phase de confinement sanitaire pour lutter contre la propagation du Covid 19, la gare routière Ouled Ziane de Casablanca semble vivre hors du temps.

Toutes les règles d’hygiène et les mesures de protection essentielles contre ce virus, à savoir éviter les contacts proches et maintenir une distance d’au moins un mètre avec les autres personnes, sont intégralement, foncièrement et scandaleusement bafouées.

En effet, des centaines de voyageurs sont agglutinés à l’intérieur et à l’extérieur de la gare. Devant les petits guichets des transporteurs ou au moment d’accès aux autocars, c’est la «catastrophe». Aucune précaution n’est prise par les voyageurs, dont le seul souci est d’avoir son ticket ou de trouver une place vacante dans le véhicule. Jamais l’expression «tassés comme des sardines» n’a été si vraie, tellement les voyageurs se trouvent parfois serrés les uns contre les autres. «Coronavirus ??? Je connais pas et je m’en fous !», s’insurge un voyageur dépité, qui affirme que son souci principal pour le moment est d’arriver à destination avant le confinement.  

Plusieurs voyageurs affirment qu’ils rentrent chez eux parce qu’ils viennent de perdre leur travail, à cause du coronavirus. Ils sont donc contraints de revenir auprès de leurs familles avant un éventuel confinement intégral et l’arrêt des déplacements inter régions. «Malheureusement, les transporteurs profitent comme d’habitude de ces occasions pour augmenter leurs prix», explique cet ouvrier de chantier de bâtiment qui vient d’être mis au chômage forcé. «Les prix des billets Casa/Marrakech ont flambé pour atteindre 300 DH, contre moins de 100 DH en temps normal», ajoute cette ouvrière qui travaille dans une usine de textile à Tanger et qui a fait escale à Casablanca avant de poursuivre son périple vers la ville ocre.  

Selon un officier de la police nationale, tout rentrera dans l’ordre cette nuit. Les difficultés sont essentiellement dues à cette grande ruée inattendue des voyageurs, mais également suite à la décision de limiter la capacité des autocars à 25 places, au lieu de 50, dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. «Plusieurs autocars sont en route vers la gare pour essayer de transporter tout le monde à destination», promet le responsable.

 

Lisez nos e-Papers