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Attention risque imminent !
Une semaine après le début du confinement sanitaire obligatoire, la situation se corse et l’ambiance est un peu plus tendue. Les chiffres des personnes atteintes du Covid 19 et des décès déclarés augmentent, et avec eux grandit l’angoisse des citoyens, aussi bien les confinés que ceux obligés de maintenir leurs postes jugés vitaux. C’est le cas des chauffeurs et des transporteurs, dont l’importance en ces temps difficiles est extrême, au même degré que le personnel de la Santé, les éléments des autorités publiques et tous les autres travailleurs qui maintiennent encore «leurs lignes de bataille».
«Notre angoisse est permanente. Nous avons peur pour notre vie et aussi celle de nos proches», témoigne un chauffeur, qui indique que cette peur est due à l’absence totale des mesures de prévention pendant le travail et surtout au port de Casablanca (www.lematin.ma).
«Les mesures de sécurité contre le coronavirus sont inexistantes à l’intérieur du port. Manque de moyens et de locaux d’hygiène, non-respect de la distance de sécurité entre les personnes et surtout beaucoup de promiscuité au moment d’effectuer les démarches administratives auprès des agents de la douane», souligne un transporteur de la place.
Depuis le début du confinement obligatoire et la fermeture de la plupart des snacks et autres gargotes, les conditions de vie quotidiennes des chauffeurs laissent aussi à désirer. Ceux qui parcourent de longs trajets sont désormais obligés de préparer eux même leurs repas. Une situation contraignante pour beaucoup d’entre eux, qui préféraient ne pas perdre beaucoup de temps, en se restaurant rapidement dans des fast-foods traditionnels.
Face à cette situation laborieuse et où les normes de prévention et de sécurité ne sont pas bien respectées, beaucoup de chauffeurs ont préféré abandonner leur travail. «J’ai résisté aux sollicitations de ma femme mais j’ai cédé face à l’insistance de mes parents. Je ne peux pas courir le risque de ramener le virus chez moi, surtout que je travaille dans un milieu où les mesures de sécurité ne sont pas au point», indique un autre chauffeur.
Et ils sont nombreux comme ce professionnel à avoir jeté l’éponge. «Plus du tiers des chauffeurs ont abandonné le travail. Et ce pourcentage peut augmenter dans les prochaines semaines, si la situation ne s’améliore pas», prévient un autre transporteur qui explique que sa situation financière et sa trésorerie risquent de se dégrader si ses donneurs d’ordre ne font pas l’effort de le payer à temps.
Semblable au secteur du bâtiment, abandonné par la quasi-totalité des travailleurs des chantiers (www.lematin.ma), le transport des marchandises a besoin d’être surveillé de près en ce temps de crise. C’est vital.
