« Le redémarrage du secteur passe par la demande, et pour relancer cette dernière, les clients doivent retrouver confiance et notamment lors de la vente en l'état futur d'achèvement (VEFA) ». C’est autour de ce constat que tournait le deuxième colloque organisé par Injaz Solutions, spécialiste du conseil et de la commercialisation immobilière.
Les participants à ce webinaire ont en effet tous convenus de l’importance de ce dispositif qui constitue les bases de la confiance entre agent immobilier et son client en permettant notamment d’établir des garanties liées à l'acquisition de biens immobiliers sur plans.
Cette question est d’autant plus importante qu’elle intervient dans un contexte spécial et en parallèle aux efforts consentis par toutes les parties prenantes, avec à leurs tête le ministère de l’habitat, de l’urbanisme et la politique de la ville pour assurer un démarrage équilibré du secteur immobilier. A noter à cet égard que la tutelle a pris d’importantes initiatives à travers notamment le lancement d'un guide de reprise d’activité dans les chantiers de construction dans le respect des exigences sanitaire. Une décision importante qui a permis de relancer le secteur.
Les participants à cette réunion ont été unanimes à dire qu’à travers ce régime Vefa, le législateur vise essentiellement à faire de la garantie de la vente immobilière un pacte de transparence entre le vendeur et l’acquéreur et de permettre le contrôle des droits et devoirs des deux parties afin de promouvoir le secteur immobilier sur des bases solides et saines qui prennent en compte les intérêts de tous.
A noter que cette visioconférence a été marquée notamment par la participation de Lotfi sekkat, pdg du groupe CIH, Rashid Al-Khayati, vice-président de la FMPI et président du groupe KLK, Amin Kanoun, DG de Saham immobilier, Hisham Belkheir, inspecteur général de L’ANCFCC et Jawad El-Ziyat, président de «INJAZ Solutions»
Dans son intervention à l’occasion, M. Al-Khayati a souligné que la loi VEFA s'inspire du modèle français, mais pas dans son intégralité, car elle est basée au Maroc sur l’enregistrement, dans ce sens où la vente n'est faite qu'après l'achèvement du projet et l'obtention du titre foncier et l'inscription au registre immobilier, alors qu'en France La vente peut être conclue sur plan.
A travers leurs diverses interventions, les professionnels ont appelé à renforcer davantage le facteur de confiance entre le vendeur et l'acheteur. Ainsi, selon eux, cette loi sur la vente immobilière en cours d'achèvement, qui a été publiée dans sa première version en 2002, puis modifiée en 2016, peut être renforcée avec quelques amendements en profondeur à inclure dans les décrets d'application en vigueur. De ce fait, le processus en question constituera l’un des axes de développement du secteur immobilier et de l'économie nationale d'une manière générale.
Pour sa part, le PDG du Groupe CIH, Essakat, a souligné que le moment était venu d'envisager un amendement de la loi pour créer une nouvelle dynamique en phase avec la trajectoire de développement du Maroc, donnant ainsi une forte impulsion au secteur immobilier et à l'économie marocaine dans son ensemble.