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Dix millions d’euros d’investissements en trois ans sont prévus pour le développement de PSA Wind Services. La joint-venture maroco-italienne, récemment créée et fruit du partenariat stratégique entre Somalev Cranes & Logistics et Paradisio Fratelli SRL, se donne comme mission d’accompagner les projets éoliens de l’ensemble de la région MENA et Afrique à travers la fourniture de prestations d’ingénierie de levage, de manutention, de montage et installation ainsi que de transport liés à la production de l’énergie éolienne. «Avec Paradisio, notre relation remonte à 2010. Nous avions, à l’époque, exécuté ensemble des opérations spot. Aujourd’hui, vu le potentiel que représentent le Maroc et l’Afrique en termes d’éolien et d’activité wind farms, nous avons décidé de créer ce groupement et à la même occasion signer un grand contrat avec General Electric. Nous sommes également en pourparlers pour deux autres projets sur le continent», a déclaré au journal «Le Matin» Mohamed Moufid, CEO de Somalev et de PSA Wind Services.
À travers ce groupement, les deux partenaires intègrent un marché très fermé et sélectif. «Il y a des barrières d’entrée énormes. Depuis l’installation des toutes premières éoliennes au Royaume ou en Afrique, nous n’avons jamais eu d’Africains travaillant dans ce marché. Les fournisseurs et constructeurs de turbines venant d’Europe ou des États-Unis pour faire le travail», indique-t-il. La structure vient ainsi répondre à un besoin important en compétences régionales. «Avec l’expertise de Paradisio et la petite expérience de Somalev, depuis 2014, nous avons rapidement trouvé une place et décroché notre premier contrat. Nous avons d’autres projets dans le pipe», nous confie Moufid. Pour s’assurer une bonne place dans son marché fermé, l’entreprise table sur la formation des compétences localement. «Nous pensons monter un centre de formation des compétences marocaines. Tout d’abord, nous souhaitons renforcer les compétences des équipes de Somalev. Ensuite, nous envisageons, dans un avenir proche, la conclusion d’un partenariat avec l’Institut de formation des métiers des énergies renouvelables afin de créer un business autour de toute la partie installation mécanique et électrique, montage, pré-démarrage des wind farms. Et, in fine, assurer une maintenance de ces parcs par des compétences locales», précise le CEO. En effet, note-t-il, «nous avons remarqué une rareté de compétences aussi bien pour le marché africain que MENA, notamment dans la gestion de projets, la sécurité, la santé, l’étude et l’ingénierie, et parfois même la formation, les opérateurs et les techniciens». Aussi, pour renforcer les équipes, notamment de Somalev, la structure mise sur le savoir-faire italien de Paradisio pour des formations ciblées et rapides.
Outre les compétences, le business model de PSA Wind Services dépend du nombre de machines dont dispose leur parc. «Ces machines nous permettent de nous déployer très rapidement, parce qu’ils font partie de nos immobilisations. Nous avons aujourd’hui la possibilité de sous-traiter auprès de nos partenaires, notamment nos confrères qui n’ont pas la capacité à se projeter et de signer des contrats», affirme Moufid.
Enfin, en termes d’investissement matériel, le groupement dispose aujourd’hui d’un parc «très important et très diversifié». La joint-venture prévoit également des investissements dans de nouvelles machines et engins particuliers destinés à prendre en charge de grandes capacités, des hauteurs très élevées et des turbines de grandes capacités, notamment.
