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Dans son interview accordée au Groupe Le Matin, Habboub Cherkaoui, directeur du BCIJ, explique que sur le plan sécuritaire, les actions de réorganisation des institutions sécuritaires et le développement du système sécuritaire ont permis d’optimiser les processus de travail à plusieurs niveaux. Dans ce sens la création du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), le 20 mars 2015, est l’un des maillons forts de cette stratégie nationale notamment pour la lutte contre le terrorisme. Ce bureau est créé en vertu de la loi 35.11 promulgué le 17 octobre 2011 (amendant l’article 20 du Code de procédure pénale), qui a conféré la qualité de police judiciaire au directeur général de la Surveillance du territoire et aux responsables de cette Direction générale et aux préfets de police. « C’est ainsi qu’a été installé le BCIJ en tant que pilier important dans la lutte contre le terrorisme et le banditisme sous toutes ses formes », explique M. Cherkaoui. Et de rappeler que le bureau relève de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). « Il est considéré comme le bras judiciaire de cette direction. L’ensemble des opérations se déroule en coordination avec la DGST sur la base de leurs renseignements et ceux de la DGSN ainsi que les données qu’ils parviennent à collecter et analyser », note le responsable.
Evoquant le rôle des renseignements pour l’efficacité du système sécuritaire, M. Cherkaoui a expliqué que c’est le fruit d’un travail de bonne organisation et de coordination des services est réalisé en amont. « Les renseignements ne viennent pas du néant, c’est l’aboutissement d’un effort considérable et d’un travail en continuité basé sur le suivi et la veille comme le stipule la stratégie sécuritaire en vigueur », souligne le directeur. Et de noter qu’une fois l’information ou le renseignement disponible, il n’est pas conservé au niveau d’un seul service ou une seule personne, mais rapidement partagé grâce à une coordination étroite entre les différents départements. Cette information est par la suite analysée et confiée, selon sa nature, au service concerné dans l’une des directions du pôle sécuritaire. « Cette coordination maitrisée est l’un des secrets de la réussite de nos services. Car le renseignement est bien analysé et utilisé de la manière la plus optimale et efficace avec une maitrise du temps pour réagir rapidement. C’est un élément d’une grande importance pour lutter contre le crime de manière globale et c’est ce qui a permis à notre système de sécurité de se distinguer à l’échelle internationale », affirme le directeur du BCIJ.
