Le risque d’enfant mort-né est plus élevé chez les femmes enceintes ayant attrapé la Covid-19 que pour celles n’ayant pas contracté la maladie. C’est l’un des constats phares d’une vaste étude qui a été réalisée par les autorités sanitaires américaines à partir d’une base de données d’hôpitaux. Cette étude, dont les résultats ont été publiés courant ce mois de novembre, viennent confirmer que la contamination par la Covid-19 lors de la grossesse présente de grands risques, aussi bien pour la femme enceinte que pour son enfant. Effectivement, selon des sources du «Matin», rien que dans la ville de Casablanca, «ce sont 14 femmes enceintes qui ont été admises en réanimation et ce, depuis le début de la pandémie jusqu’à fin octobre.
13 femmes sont décédées et seulement une seule a pu survivre». Interpellé à propos de ce sujet, Dr Said Afif, membre du comité scientifique et technique de la vaccination, estime que les femmes enceintes ne sont pas à l’abri d’une contamination à la Covid-19, ce qui pourrait effectivement être très coûteux. De ce fait, insiste-t-il, toute femme enceinte devrait bien prendre soin d’elle à travers deux grandes armes : D’abord, le respect des mesures barrières, à savoir le port du masque, l’hygiène et la distanciation physique. Ensuite et surtout, à travers la vaccination anti-Covid-19. Cette dernière, ajoute-t-il, «est plus que nécessaire du fait qu’elle protège la femme enceinte contre les formes graves de la maladie et les décès, d’autant plus qu’une nouvelle vague pointe à l’horizon et dont la gravité dépendra, entre autres, du taux de la population vaccinée et des comportements des citoyens».
À propos du vaccin à administrer à la femme enceinte, Dr Afif rappelle que le Comité scientifique avait recommandé l’utilisation du vaccin inactivé pour les femmes enceintes au premier trimestre et l’utilisation de tous les types de vaccins disponibles actuellement au Maroc pour les 2e et 3e trimestres.
Rappelons, par ailleurs, qu’à la lumière des données internationales, le risque d’enfant mort-né est élevé, plusieurs études ont confirmé que l’infection SARS-Cov 2 chez la femme enceinte est associée à un risque élevé d’avortement, de pré-éclampsie, de naissance prématurée, de mort fœtal intra-utérine et d’accouchement en urgence par césarienne.