Le coup d’envoi de la campagne électorale pour le scrutin du 8 septembre a été donné jeudi (00H00), marquant ainsi le début d'une étape importante des élections qui se déroulent dans un contexte marqué par une recrudescence de la pandémie au Maroc. Contexte oblige, la campagne électorale qui se passait auparavant dans les rues et ruelles des villes et villages, se fait désormais massivement sur les réseaux sociaux. Quelques sorties timides ont été observées toutefois dans certains quartiers et surtout dans le monde rural.
Les partis politiques ont donc été obligés d'ajuster leurs stratégies de communication, de recourir aux techniques numériques (visioconférences, meetings hybrides,...), de limiter au minimum les rencontres conventionnelles et d'observer scrupuleusement les restrictions en vigueur contre la pandémie.
Entouré de quelques membres et candidats, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Nabil Benabdallah, a donné le coup d’envoi de la campagne électorale devant le siège du parti à Rabat. Il a d’abord rappelé que pour ces échéances, son parti couvre l’ensemble des circonscriptions électorales que ce soit au niveau local, régional pour les législatives (91/92) ou en ce qui concerne les élections régionales et communales. «Cette campagne électorale sera principalement digitale. Nous allons accentuer la communication sur les réseaux sociaux pour dire au Marocains que nous comptons sur leur participation massive à ces échéances et sur leurs votes pour contrecarrer ce qui se passe actuellement dans certaines circonscriptions en ce qui concerne l’usage frauduleux de l’argent pour acheter des voix.»
Le Parti de la justice et du développement (PJD) a choisi de lancer sa campagne via un « meeting national digital » où il a présenté ses candidats eux élections générales. L’occasion pour Abdallah Bouanou, directeur central de la campagne, d’appeler les membres et sympathisants du parti à participer massivement pour « aider le PJD à faire face aux défis actuels ». A noter que le parti couvre 100% des circonscriptions que ce soit au niveau local ou régional. 55% des listes électorales du parti sont menées par des candidats nouveaux, ce qui veut dire que seuls 45% des candidats siègent actuellement dans la chambre des représentants. Le e-meeting a été également l’occasion de présenter les candidats du parti, les programmes électoraux, les réalisations et les ambitions de la formation. « La campagne sera rythmée par des actions digitales et en présentiel », a indiqué le chef du parti, Saad Eddine El Otmani.
Chez le Rassemblement national des indépendants (RNI), pas de meeting digital, mais quelques déplacement effectifs dans les villes à l’instar de la tournée du leader du parti, Aziz Akhannouch, en compagnie de quelques candidats, dans la ville d’Agadir où il a donné le lancement officiel de la campagne électorale. Que ce soit à distance ou en présentiel, les candidats du parti se focalisent sur la présentation du programme du RNI, ses positions et ses engagements envers la population.
Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), a également choisi de lancer la campagne électorale à distance à travers un message posté sur les réseaux sociaux. Ouahbi a tenu à rappeler à l’occasion, le positionnement du parti dans l’opposition, et ce depuis 2011, « pour contrôler le travail du gouvernement et interpeller les ministres sur les sujets qui concernent les citoyens et le développement du pays ». Il a par ailleurs appelé les Marocains à accomplir leur devoir national de vote. « Le vote ouvre la voie au citoyen pour décider de l’orientation qu’il souhaite pour le pays. Le PAM appelle également les citoyens à voter pour lui afin de permettre au parti de relever le défi de créer une société moderne, démocratique et citoyenne », a dit M. Ouahbi.
Menant une campagne active sur les réseaux sociaux, le Parti de l’Istiqlal a choisi un lancement symbolique depuis Larache, fief du secrétaire général du PI, Nizar Baraka où il a rendu hommage à certains sages du parti. Le slogan choisi pour ces élections, parité maintenant, a également était au cœur des messages vidéos partagées sur le net. « Il est temps de permettre une parité générale, de faire bénéficier les Marocains des richesses du pays et de leur droit au travail et à la santé. Le parti de l’Istiqlal veut rendre ses lettres de noblesses à « tameghrabit » », souligne Nizar Baraka.
Les activités de l’USFP lors de la première journée de la campagne électorale ont été plus sur le terrain que sur la toile. Le démarrage a ainsi été donné lors d’une conférence de presse présidée par Driss Lachger en présence d’un nombre limité de candidats et de membres du parti.