La polémique sur la sécurité des vaccins revient sur le devant de la scène suite au décès d’une jeune femme après avoir reçu une dose du vaccin Johnson & Johnson. Sur les réseaux sociaux, les internautes ne cachent pas leur inquiétude, ce qui est tout à fait légitime. Réagissant à cette information le ministère de la Santé a indiqué, hier, avoir diligenté une commission à Marrakech pour mener une enquête médicale sur les circonstances du décès de cette jeune femme. En attendant les résultats de l’enquête, une question nous vient à l’esprit, comment un vaccin, censé protéger la vie humaine, peut-il causer le décès d’un être humain ? Pour obtenir une réponse, nous avons contacté Dr Mohamed Maouloua, chef de service du Laboratoire de biologie médicale au CHP Mohammed V à Meknès. Ce dernier nous révèle, entre autres, un détail très important mais qui reste relativement méconnu. Pour lui, un décès pourrait être causé par ce que l’on appelle le choc vagal. En effet, ajoute-t-il, certaines personnes sont tellement peureuses ou effrayées qu’elles réagissent mal suite à l’injection d’un vaccin. Une sensation de faiblesse, des bouffées de chaleur ou encore des vertiges sont les principaux signes de ce phénomène qui, selon Dr Mouloua, reste psychologique et inexpliqué. « Le choc vagal peut effectivement coûter la vie à une personne. Cela reste rare mais malheureusement le phénomène existe », affirme-t-il. Pour lui, le choc vagal pourrait ainsi être dû à l’effet des médias qui abordent trop le sujet des vaccins et leur efficacité.
Interrogé sur les autres hypothèses pouvant occasionner le décès, le responsable du service du Laboratoire de biologie médicale CHP Mohammed V à Meknès indique que certains patients peuvent avoir des pathologies sans le savoir. Ils ne le déclarent donc pas au médecin responsable de l’injection du vaccin, ce qui pourrait être coûteux. Cette hypothèse pourrait ainsi expliquer les autres effets secondaires des vaccins dont on parle dans le monde entier.
Le type de vaccin injecté, un détail incontournable
Si certains effets secondaires sont liés au patient ou au traitement qu’il prend, d’autres sont plutôt relatifs au vaccin lui-même. Dans ce sens, Dr. Maouloua explique qu’il existe deux grands types de vaccins. « Il y a tout d’abord ce que l’on appelle le vaccin vivant atténué. Il s’agit là d’un virus vivant mais qui a été très affaiblie », note-t-il, avant d’ajouter que ce type de vaccin porte tous les antigènes qui peuvent justement donner les mêmes signes cliniques d’un virus mais avec un niveau très faible par rapport au virus lui-même. Ce vaccin ne doit donc pas être injecté à une personne qui souffre d’une maladie auto-immune. « Si cette dernière reçoit un vaccin vivant atténué, elle aura les mêmes symptômes que le virus lui-même, ce qui pourrait être grave, note-t-il. Et d’ajouter que la même règle s’applique aussi aux personnes qui prennent des médicaments causant un déficit immunitaire comme le corticoïde.
Le deuxième type de vaccin, explique Dr. Maouloua, est dit inactivé c'est-à-dire qu’on prend un fragment du virus, on le met dans l’ampoule du vaccin et on l’injecte au bénéficiaire. En effet, « c’est le fragment du virus qui va donner la réaction immunitaire pour développer les anticorps », précise Dr, Maouloua, avant d’ajouter qu’en principe, le fragment du virus ne doit pas donner de manifestations cliniques.
Par ailleurs, Dr. Maouloua tient à noter que dans un vaccin, outre le virus atténue ou le fragment du virus, il y a d’autres composants qui peuvent justement donner des réactions allergiques ou d’intolérance.
A noter que Johnson & Johnson est un vaccin à vecteur viral. L’équipe qui l’a créée avait pris un adénovirus inoffensif - le vecteur viral - et a remplacé une petite partie de sa composante génétique par des gènes pour les protéines de pointe du SRAS-CoV .2.