« Le rôle du pass vaccinal est de permettre à l’écrasante majorité des marocains qui sont vaccinés, de reprendre une vie presque normale, en attendant une immunité collective. Il permet également de protéger les non vaccinés eux-mêmes, leur entourage ainsi que toute la population des risques liés à la propagation du virus », indique Dr. Hamdi. Une personne non vaccinée encourt un risque 11 fois plus élevé de décéder suite à sa contamination, et 10 fois plus de développer des formes graves de COVID 19, et de propager beaucoup plus le virus que si elle était vaccinée, explique-t-il. Des études ont en effet montré que sur 100 décès par COVID, 99,5% sont non vaccinées.
Voici la suite du plaidoyer de Dr. Hamdi : « Le Royaume a consenti – avec beaucoup de succès - d’énormes sacrifices et d’efforts pour juguler au mieux la pandémie et disposer de vaccins en temps opportun et en quantités suffisantes. Il les a mis gratuitement à la disposition de la population. Plus de 4 adultes sur 5 sont déjà vaccinés. La vaccination des 12-17 ans avance à grands pas, la troisième dose avance également.
Dans ce contexte il serait aberrant de laisser la population dans sa totalité sous les contraintes des mesures restrictives, en attendant la fin de la pandémie. L’alternative logique est d’alléger et même supprimer certaines mesures pour la population des vaccinés, ce qui permettrait un retour à une vie presque normale pour plus de 30 millions de marocains, en attendant que les autres les rejoignent. L’instauration du pass vaccinal encourage par ailleurs les personnes hésitantes ou négligentes à prendre la bonne décision.
La stratégie de riposte se base sur la réduction maximale du risque de propagation du virus et des cas graves, vu l’impossibilité d’éliminer le virus. Le pass vaccinal contribue largement à cette réduction.
Le pass vaccinal pourra constituer une étape vers la levée quasi totale des restrictions sous certaines conditions, dont : une plus haute couverture vaccinale de la population générale, une maitrise avancée de la situation épidémique et un large respect des recommandations sanitaires de la part de la population.
En attendant, et en l’absence de traitements efficaces, la vaccination reste notre seul espoir et outil pour améliorer la situation épidémiologique, et parvenir à baisser les nouveaux cas de COVID 19, le nombre d’hospitalisations et d’admissions en réanimation, et les décès. C’est aussi un rempart contre les éventuelles prochaines vagues. L’accélération de la vaccination est notre chemin le plus sûr et le plus court vers une reprise de la vie normale avec plus de libertés, d’activités sociales, économiques et scolaires. »