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«Le Jardin d’Éden» de sept pionniers de l’art pictural marocain

«Le Jardin d’Éden» de sept pionniers de l’art pictural marocain

Les artistes Mohamed Ben Allal, Moulay Ahmed Drissi, Fatima Hassan El Farrouj, Hassan El Glaoui, Boujemâa Lakhdar, Ahmed Louardiri et Abbès Saladi sont des peintres qui font toujours rêver les grands passionnés de l’art. Car leur créativité reste une source incommensurable qui n’a jamais pris de rides. Clôturer l’année 2021 et donner le ton de 2022 avec leurs œuvres est une initiative des plus louables pour faire revivre des moments de nostalgie auprès tous ceux qui les connaissent. Puis, les faire découvrir à la jeune génération qui n’a pas eu l’occasion de savourer leurs travaux. Puisque, ces regrettés génies, comme le souligne le président de la Fondation CDG, Abdellatif Zaghnoun, ont grandement contribué à l’écriture de l’histoire de l’art de notre pays. «Ces artistes qualifiés en leurs temps parfois de “naïfs” méritent aujourd’hui une autre relecture intellectuelle et ne sauraient plus être associés à une quelconque désignation qui réduirait de leur talent», ajoute-t-il.

Cette prestation est un hommage bien mérité pour ces pionniers de l’univers pictural marocain, dont l’expression artistique a donné naissance à des travaux très singuliers. «Ce qui réunit ces artistes c’est leur désir de donner à voir un monde idéal ou l’homme vivrait en symbiose avec la nature et en paix avec ses préceptes. “Le Jardin d’Éden”, tel que décrit dans les textes religieux et certains contes populaires, semble avoir nourri leur imaginaire avant que chacun d’eux ne le traduise à sa façon, en prenant appuis sur son propre environnement et quotidien», indique la directrice générale de la Fondation CDG, Dina Naciri. D’ailleurs, leur quête picturale a su puiser dans un patrimoine oral et une mémoire commune pour évoquer le «vivre ensemble» de notre pays, auquel les Marocains restent toujours attachés. L’artiste et poète Kaisse Benyahia a, de son côté, exprimé son émotion à la vue de ces œuvres qu’il connaît très bien, mais qui lui rappellent, à travers chaque détail, le caractère marocain très fort, très riche et multiculturel qui investit actuellement dans une pérennité universelle. «Vivre une exposition pareille est un moment assez particulier.

Je souhaite que tout le public r’bati et marocain vienne pour l’apprécier à sa juste valeur. Parce que ces œuvres, qui font partie des sommités des arts plastiques, permettent au large public de découvrir la créativité exceptionnelle des peintres qui les ont réalisées. Ces œuvres sont porteuses de grandes valeurs, surtout émotionnelles, vécues à une certaine époque où l’art était explosif et permettait à tout le monde d’exprimer d’une manière assez forte une émotion qui est propre aux Marocains», précise Kaisse Benyahia. À noter que le livre de cette exposition fut enrichi par les écritures clairvoyantes du secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume, Abdeljlil Lahjomri, l’artiste-plasticienne et théoricienne de l’art Rim Laâbi, le journaliste et auteur Olivier Rachet, le poète et critique d’art Abderrahman Benhamza, les critiques Jacqueline Brodskis et Mourad Ben Embarek, puis les traductions en arabe de Benyounes Amirouche et Hassan Bourkia.

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