Eviter l'écran noir, les chronos qui se dérèglent ou un «phishing» généralisé : le Comité d'organisation des Jeux olympiques 2024 de Paris a signé un partenariat avec l'entreprise Cisco, notamment pour son expertise sur la cybersécurité, ont-ils annoncé mardi à l'AFP. «Le partenariat sécurise le dispositif en interne pour les collaborateurs, première étape, mais aussi ensuite pour les millions de spectateurs», explique Tony Estanguet, président du Comité d'organisation (Cojo), soucieux d'offrir aussi à l'été 2024, sans encombres, «une expérience digitale et numérique».,Les Jeux olympiques sont regardés généralement par plusieurs milliards de téléspectateurs et le risque de cyberattaques s'est accru, comme lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux d'hiver de Pyeonchang en 2018.
L'entreprise américaine, Cisco, sera présente «avant, pendant et après», a expliqué à l'AFP Laurent Degré, directeur général de Cisco France, qui souhaite «apporter de l'innovation au service des Jeux». «La sécurité est un processus continue», explique-t-il, insistant sur «l'importance de coordonner tout l'écosystème». «Les JO sont une cible naturelle en terme de cybersécurité et il faut une approche globale» avec Atos, Orange mais aussi l'Ansii (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information). Pour anticiper et se préparer, il y aura des «simulations» d'attaques, explique-t-il. «C'est un marché qui évolue très vite. La ‘cybermalveillance’, c'est un marché de plus de 4 milliards de dollars. La sophistication évolue aussi dans le temps et elle sera différente en 2024», d'où «l'importance de stimuler l'innovation». «On renforce le dispositif avec Cisco qui est leader sur ce marché» (de la cybersécurité, ndlr), se félicite Tony Estanguet. L'idée est d'avoir «les meilleurs outils» et d'«éviter tout plantage pendant l'événement». «On ne doute pas qu'on sera attaqué, en permanence», admet-il. «Il ne faut aucune faille dans n'importe quelle entrée possible, au sein des collaborateurs, des logiciels, de l'écosystème», ajoute-t-il.
Depuis les Jeux de Londres en 2012, Cisco est partenaire des JO sur la connectivité et le réseau. Au passage, Tony Estanguet raconte qu'à Londres l'arrivée du wifi dans le village des athlètes avait fait son petit effet. «On était comme des gamins! A l'époque, c'était moderne». Le budget du Cojo se monte à 17 millions d'euros pour la cybersécurité proprement dite dont la ligne avait été rehaussée en décembre, comme celle de la sécurité. Mi-février, après des attaques visant des hôpitaux, l'exécutif avait annoncé un plan d'un milliard d'euros pour la cybersécurité.