L’écrivain Abdellah Chérif Ouazzani présente son ouvrage «L’Islam en otage» à Fès

La Fondation Maroc du patrimoine a organisé récemment à la nouvelle station thermale Vichy-Moulay Yacoub, une cérémonie de dédicace du nouvel ouvrage «L’Islam en otage» de l’écrivain et penseur Abdellah Chérif Ouazzani en présence d’intellectuels de Fès et d’autres villes du Royaume. Ce livre en langue française, de 183 pages, est préfacé par l’écrivain Hassan Aourid. Intervenant à cette occasion, l’écrivain Abdellah Cherif Ouazzani a assuré qu’il a choisi d’écrire «l’Islam en otage» en langue française pour «communiquer et dialoguer avec l’autre», promettant que cet ouvrage sera traduit en anglais et en d’autres langues pour adresser le discours aux non-musulmans.

«Toutes les sociétés, les cultures, et les religions juive, chrétienne et musulmane sont ciblées par l’extrémisme et le terrorisme», a-t-il indiqué.

«L’Islam, religion de paix et de concorde, ne doit en aucune sorte être jugé par les comportements de quelques égarés qui se revendiquent de l’Islam, qui est une religion de moralité, d’éthique et de principes», a-t-il ajouté soulignant que «son ouvrage “L’Islam en otage” est un cri de détresse pour tirer la sonnette d’alarme sur les dangereuses menaces que constituent les extrémistes et les terroristes qui légalisent, sans foi ni loi, les actes abjects d’assassiner, de voler et de violer au nom d’Allah».

L’écrivain Abdellah Cherif Ouazzani a ensuite mis l’accent sur l’impérieuse nécessité d’ouvrir les portes des mosquées et lieux de culte pour permettre aux gens, grands et petits, de s’imprégner des percepts de l’Islam et de la véracité de la religion musulmane et de la voie de la croyance, de la piété et du recueillement. Dans son ouvrage, l’auteur écrit que «l’Islam a été victime de l’extrémisme de tout bord. Certains voyaient en lui un moyen d’accéder au pouvoir, à l’argent et au prestige et d’autres le considèrent comme un danger de par sa morale, sa discipline et surtout capacité à convaincre et donc à fédérer. Nous sommes devant un double dilemme, d’un côté, une mouvance qui accapare le champ religieux, parle en son nom, l’instrumentalise en faisant des interprétations erronées des textes religieux pour justifier des actes odieux et un comportement déphasé, de l’autre, un courant de pensée qui accuse l’Islam de violences prétendant que ses textes comportent des messages violents et belliqueux, et qui cherche à le vider de sa substance et de son essence».

Selon l’écrivain «la menace est grande, la responsabilité aussi, le poids est énorme, mais la bonne volonté et l’intention noble des sages de ce monde peuvent changer le sens de l’histoire, et contrebalancer les desseins maléfiques des extrémistes, et ainsi sauver l’humanité d’un désastre, présent et à venir».

Polyglotte, Abdellah Cherif Ouazzani a animé de nombreuses conférences au Maroc et à l’étranger et des émissions sur la Radio Mohammed VI et d’autres radios et a participé à plusieurs conférences sur le dialogue interreligieux aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.

L’association «Bouabate Fès» a saisi cette occasion pour rendre hommage à plusieurs femmes pour leur précieuse contribution à l’épanouissement et à l’émancipation de la femme marocaine.