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Mohamed Tahiri : "Le Maroc produit 7.600 ingénieurs IT par an"

Près de 7.600 jeunes sont formés annuellement dans les métiers de l’IT. Ce chiffre a été annoncé par Mohamed Tahiri, directeur de l’enseignement supérieur du ministère de l’Enseignement supérieur. Invité à la deuxième matinale organisée par Groupe Le Matin, en partenariat avec Intelcia Group, l’expert appelle à plus de mobilisation en vue de former plus de jeunes et répondre à une demande évolutive du marché de l’emploi.

Mohamed Tahiri : "Le Maroc produit 7.600 ingénieurs IT par an"
Mohamed Tahiri, directeur de l’enseignement supérieur du ministère de l’Enseignement supérieur

L’offre de formation dans les métiers de l’IT est assez croissante et diversifiée au Maroc, mais il existe beaucoup de lacunes à combler dans ce domaine. C’est ce qu’a indiqué Mohamed Tahiri, directeur de l’enseignement supérieur du ministère de l’Enseignement supérieur, lors de son intervention à la deuxième matinale du Cycle de conférences du Groupe Le Matin, organisée vendredi dernier à Casablanca, en partenariat avec Intelcia IT Solutions, sous le thème les profils IT et télécoms au Maroc, quels effectifs et quelles compétences ?

Dans le détail, l’expert précise que 145 filières existent aujourd’hui dans les domaines de l’IT et des télécoms. Un domaine évolutif et qui semble intéresser les jeunes. En effet, « plus de 7.600 jeunes sont formés annuellement dans le domaine des IT dont 28% sont dans l’enseignement privé et 66% sont dans l’enseignement public », indique l’expert tout en précisant que 6% sont formés dans les écoles de l’enseignement des cadres, c’est-à-dire dans les établissements qui ne relèvent pas des universités. « La plupart de ces jeunes sont inscrits dans les réseaux et télécoms et systèmes d’information, un peu moins dans les sciences de données, big data et internet des objets, tandis que très peu de jeunes sont intéressés par les domaines de la cybersécurité et intelligence artificielle », explique Pr Mohamed Tahiri. A la lumière de ces chiffres éloquents, l’expert indique qu’il est temps d’opérer une évolution dans les domaines de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle qui deviennent de plus en plus importants. De même, l’expert appelle à mette à contribution les facultés dans le domaine de l’IT. « La formation au niveau des IT ne doit pas être limitée au niveau des écoles de l’ingénierie, il faudrait aussi y impliquer les facultés dont 90% de nos étudiants sont inscrits », note-t-il. Et d’ajouter que les efforts doivent être convergés afin de former plus de lauréats dans les métiers de l’IT. Cela permettrait, d’une part, de répondre aux besoins croissants et évolutifs du marché de l’emploi, et d’autre part, de mieux gérer le phénomène de la fuite des cerveaux.

Un accompagnement ciblé s’impose !

L’accompagnement des jeunes étudiants de l’IT demeure une nécessité. Conscient de cet axe, le ministère déploie plusieurs efforts afin d’aider les opérateurs de formation, qu’ils soient publics ou privés. Sur ce volet, Mohamed Tahiri, indique que le ministère est en train d’adapter les cahiers des normes pédagogiques pour répondre à la demande des opérateurs. « L’idée est de leur donner beaucoup plus de flexibilité et d’agilité pour qu’ils puissent ainsi répondre aux besoins du marché », explique-t-il. Et d’ajouter que plusieurs axes sont pris en considération dans ce changement, notamment le développement des soft skills chez les jeunes et l’amélioration des compétences linguistiques, particulièrement en anglais du fait que le domaine des IT est, pour le moment, anglophone par excellence.

Par ailleurs, le directeur de l’enseignement supérieur du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche indique que son département travaille d’arrache-pied sur deux volets : Le premier est celui de la régulation qui consiste à offrir aux opérateurs, qu’ils soient publics ou privés, le modèle pédagogique, flexible et ouvert leur permettant de concevoir des formations idoines et adaptées aux besoins évolutifs du marché de l’emploi. Le deuxième volet est lié à la coordination visant à assurer le rapprochement entre le monde de l’entreprise et celui de la formation. A ce titre, l’expert souligne que le ministère travaille d’arrache-pied pour institutionnaliser la formation alternée.

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