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Réputation du Maroc : Bon score à l’international, image fluctuante en interne, selon l'Ires

Les conclusions de la septième enquête sur «La réputation du Maroc dans le monde», réalisée par l’Institut Royal des études stratégiques, viennent d’être dévoilées. Au plan international, l’enquête relève que le Maroc bénéficie toujours d'une image positive dans l’ensemble, conservant ainsi sa position dans le top 30 des nations ayant la meilleure réputation auprès des pays du G7+la Russie. Au niveau interne, la perception des Marocains de leur environnement institutionnel et politique a enregistré une forte baisse entre 2020 et 2021.

Réputation du Maroc : Bon score à l’international, image fluctuante en interne, selon l'Ires

Les conclusions de la septième enquête sur «La réputation du Maroc dans le monde», réalisée par l’Institut Royal des études stratégiques (IRES), viennent d’être dévoilées. Lancée en partenariat avec le leader mondial dans le domaine de «nation branding», le cabinet international «The Reptrak Company», cette étude vise à identifier les forces et les insuffisances ainsi que les leviers qui pourraient constituer des opportunités de communication sur l’image du pays en interne et à l’international.

Selon cette enquête, le Maroc obtient une note de 62 points sur une échelle de 0 à 100 pour l’indicateur général de la réputation des pays «Country RepTrak Pulse», enregistrant ainsi une baisse de 2,1 points par rapport à 2020, soit un niveau identique à celui de la réputation moyenne des 72 pays évalués. De ce fait, le rapport élaboré suite à cette étude conclut que le Maroc, afin d'améliorer sa réputation interne et externe, notamment celle relative à la dimension «niveau de développement» (indicateur qui correspond à la capacité d’un pays à assurer les besoins économiques, culturels et sociaux de sa population), devrait engager des réformes de grande envergure. Le document cite notamment des réformes en matière d'éducation, d'innovation et de technologies, de capital de marque et de qualité des produits et services. Ces réformes doivent, selon le rapport, être menées parallèlement aux grands chantiers de la relance économique, de la couverture sociale généralisée et de la restructuration du secteur public, dictés par le contexte de la crise sanitaire.

À l’instar des précédentes versions, la septième édition de l'étude sur la réputation du Maroc dans le monde porte sur la réputation externe du Royaume ainsi que sur sa réputation interne. Elle propose une comparaison avec les cas de la Turquie, de l’Afrique du Sud, du Mexique et du Chili. Il est à souligner que l'enquête a concerné un échantillon de 25 pays, dont les pays du G7+la Russie. Ces pays «représentent des marchés porteurs pour l'offre exportable du Maroc et des marchés émetteurs potentiels de flux touristiques et d'investissements directs à destination du Royaume et 17 pays développés et/ou émergents, relevant des régions du monde, qui constituent une priorité de la stratégie de positionnement international du Maroc», souligne l’IRES dans un résumé qui fait état des résultats de cette étude.

À noter que ce travail a été mené entre les mois de janvier et mars 2021, dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid-19.

Réputation externe

S’agissant de la réputation externe du Maroc, le document de l’IRES relève que «le Maroc bénéficie toujours d'une image internationale qui est, dans l'ensemble, positive. Occupant la 27e place parmi les 72 pays évalués dans cette enquête, le Royaume a conservé sa position de l'année 2020 dans le top 30 des nations ayant la meilleure réputation auprès des pays du G7+la Russie», est-il souligné. Il est précisé que, en 2021, la réputation du Maroc auprès des pays du G7+la Russie s’est repliée de 2,1 points, soit une baisse identique à celle de la réputation moyenne des 72 pays évalués. Dans ce cadre, la réputation externe reste équivalente à celle du Chili et de la Hongrie. «Elle est meilleure que celle de la Corée du Sud, de la Malaisie et des BRIC et dépasse largement celle de la Turquie et de l'ensemble des pays arabes et africains», relève l’étude.

La réputation du Royaume en 2021 est restée favorable en Australie, au Royaume-Uni, en France, aux États-Unis et en Inde. Elle a atteint, en revanche, un niveau bas en Afrique du Sud, en Corée du Sud, au Kenya, au Nigeria et en Espagne. Les avancées les plus significatives, entre 2015 et 2021, au titre de la réputation du Maroc dans le monde, ont concerné la France, l’Italie, le Royaume-Uni, le Canada, l’Allemagne, l’Australie et le Japon. En Afrique, des progrès ont été constatés, durant la même période, pour ce qui est de la réputation du Maroc en Afrique du Sud et dans une moindre mesure au Nigeria. Aussi, «si la réputation du Maroc en Russie, au Chili et au Mexique est restée stable durant cette période, elle a enregistré au niveau des autres pays de l'échantillon une tendance contrastée. En particulier, la réputation du Maroc en Chine n’est, pour l’instant, pas à la hauteur du partenariat stratégique conclu en 2016 entre les deux pays», lit-on dans le rapport de l’IRES.

Réputation interne

Pour ce qui est de la réputation interne du Maroc, le rapport affirme qu’elle est constituée de l’ensemble des perceptions qu’ont les Marocains de leur propre pays. Il indique ainsi qu’elle a connu des fluctuations dépendant fortement de l'évolution de la perception des Marocains de leur environnement institutionnel et politique. «Ce dernier attribut a enregistré la plus forte baisse entre 2020 et 2021, ce qui a empêché le Maroc de capitaliser sur les progrès réalisés en 2020, année qui s’est distinguée par le retour de confiance des citoyens marocains envers les institutions nationales», est-il indiqué.

Plus en détail, le document de l’IRES souligne que, «à l'instar de celle de la majorité des pays de l'échantillon, la réputation interne du Maroc a reculé en 2021 de 4,6 points. Ce recul a concerné la majorité des attributs, à l’exception des attributs technologie-innovation, marques et entreprises reconnues et système éducatif, qui se sont améliorés pour la deuxième année consécutive, apprend-on à la lecture des conclusions de cette étude. En définitive, le document relève que la réputation interne du Maroc en 2021 demeure, néanmoins, favorable et dépasse largement son niveau pré-Covid de 2019.

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