Le Conseil de sécurité «décide de proroger le mandat de la Minurso jusqu’au 31 octobre 2022», lit-on dans le texte de la résolution présentée par les États-Unis. Dans ce texte, l’instance exécutive des Nations unies a consacré, encore une fois, la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Maroc le 11 avril 2007, en se félicitant des efforts «sérieux et crédibles» du Royaume, reflétés dans la proposition marocaine.
Selon le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, le Maroc se félicite de l’adoption de cette résolution importante, de par le contexte dans lequel elle a été prise, de par son contenu et les positions exprimées par les pays qui viennent en réponse aux manœuvres menées par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume. S’exprimant lors d’un point de presse à Rabat, le chef de la diplomatie marocaine a souligné que cette résolution apporte cinq réponses majeures aux allégations véhiculées depuis plusieurs semaines par les adversaires du Maroc.
Selon le responsable, la première réponse est relative au processus des tables rondes avec la participation de tous et qui est cité comme seul cadre de processus politique. Malgré les déclarations d’Alger remettant en question ce processus, il a été cité à quatre reprises au niveau de la résolution, a affirmé le ministre. La deuxième réponse, selon M. Bourita, est la finalité elle-même du processus. Malgré les agitations, la résolution a été claire en mettant en avant une solution pragmatique, durable et politique, basée sur le compromis et acceptable mutuellement.
Alors que la troisième des réponses était un appel à l’Algérie pour s’impliquer tout au long du processus, et ce avec responsabilité et de façon constructive. S’agissant de la quatrième réponse, elle est relative à la question du cessez-le-feu. Le texte a souligné que le Conseil de sécurité constate avec une profonde inquiétude la rupture du cessez-le-feu. La partie qui a annoncé avoir rompu le cessez-le-feu est connue, a relevé le ministre, qui a affirmé que la dernière réponse est relative, quant à elle, au plan d’autonomie proposé par le Maroc et qui a été cité comme solution sérieuse est crédible.
Le Conseil a rappelé par ailleurs sa demande de recenser les populations à Tindouf. Une démarche visant à protéger ces populations des violations des droits de l’Homme a relevé le ministre. Répondant à une question des journalistes à propos de la position algérienne par rapport au processus des tables rondes onusiennes, le chef de la diplomatie marocaine a fait savoir que le problème de l’Algérie est dorénavant avec la communauté internationale et le Conseil de sécurité. En effet, le Conseil a mentionné ce processus à 4 reprises et appelé l’Algérie à y adhérer à cinq reprises dans sa nouvelle résolution, a souligné le responsable.
De son côté, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc aux Nations unies, Omar Hilale, a affirmé que le Royaume du Maroc se félicite de l’adoption de la résolution 2602 qui proroge, pour une année supplémentaire, le mandat de la Minurso. «À travers la résolution 2602, le Conseil de sécurité a, une nouvelle fois, décidé que l’objectif du processus onusien est de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable, mutuellement acceptable et basée sur le compromis à ce différend régional», a affirmé le diplomate. Poursuivant son intervention, M. Hilale a déclaré qu’en réaffirmant, pour la 18e résolution consécutive, la prééminence, le sérieux et la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie, le Conseil a clairement réaffirmé que cette initiative constitue la finalité du processus politique. Par ailleurs, le diplomate marocain a souligné que «par cette résolution, le Conseil de sécurité a octroyé à Staffan de Mistura, envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara, tous les fondamentaux pour commencer, mener et réussir sa mission».
Dans une publication sur le compte officiel de la mission marocaine à l’ONU, Omar Hilale a souhaité plein succès au nouvel envoyé spécial. «Nous souhaitons à M. de Mistura plein succès et lui réitérons notre engagement constructif et notre détermination inébranlable pour la relance, dans les prochaines semaines, du processus des tables rondes, dans le cadre établi par le Conseil de sécurité», lit-on sur la déclaration.