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La situation économique serait meilleure que prévue en 2021

Le ministère de l’Économie et des Finances révise à la hausse ses prévisions de croissance pour cette année. Il table désormais sur une évolution du PIB qui se situerait entre 5,5 et 5,8%, contre 4,8% prévu initialement, indique le rapport d’exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal. Ce rebond attendu en 2021 s’appuierait sur le bon comportement prévu aussi bien de l’agriculture que des activités non agricoles. Il viendrait après une nette contraction de l’économie nationale (-6,3%) en 2020 et devrait se poursuivre avec, toutefois, un rythme moindre les années suivantes (3,2% en 2022, 3,8% en 2023 et 4% en 2024).

La situation économique serait meilleure que prévue en 2021
Les activités non agricoles commenceraient à reprendre le chemin de la croissance à partir de 2021, selon le ministère de l’Economie et des Finances.

Tout porte à croire que cette année serait celle de la reprise, après le dur et douloureux passage à vide qu’a connu l’économie nationale l’année dernière en raison de la pandémie de la Covid-19 et de la faible campagne agricole. Les prévisions actualisées du ministère de l’Économie et des finances mettent bien en évidence cette montée de l’optimisme quant au comportement de l’économie nationale cette année et au-delà et en explique les fondements. En fait, le ministère table désormais une croissance du PIB du pays qui se situerait entre 5,5 et 5,8%, contre 4,8% prévu initialement, indique le rapport d’exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal, dont le but est de dévoiler les priorités économiques et budgétaires et offrir une estimation de l’évolution des finances publiques en amont de la discussion sur le Projet de loi de Finances (PLF) 2022.

Ce rebond attendu en 2021 viendrait après une traversée du désert de l’économie nationale qui a enduré une nette contraction (-6,3%) en 2020 et devrait se poursuivre avec, toutefois, un rythme moindre les années suivantes (3,2% en 2022, 3,8% en 2023 et 4% en 2024). Il s’appuierait notamment sur un bon comportement de l’activité agricole marquée par une production céréalière de 103,2 millions de quintaux devant induire une amélioration de la valeur ajoutée agricole de 17,2%, après -8,6% en 2020. Idem pour les activités non agricoles qui «commenceraient à reprendre le chemin de la croissance à partir de 2021», selon les auteurs du rapport qui tablent sur un rebond de la valeur ajoutée non agricole qui croitrait de 4% cette année, après un repli de 5,8% en 2020 et du PIB non agricole (4,2%, après -6% un an plus tôt).

Ce redressement des activités non agricoles est attribué par le ministère à trois facteurs. «Ces activités devraient bénéficier de la levée progressive des restrictions sanitaires notamment grâce à la campagne de vaccination, de la reprise de la demande étrangère adressée au Maroc et des mesures gouvernementales de relance de l’activité économique», note-t-il. Ainsi, la valeur ajoutée du secteur secondaire devrait s’améliorer de 3,6% au lieu de 2,9% prévu initialement, au moment où celle du secteur tertiaire a été revue à la baisse (+4% contre une prévision initiale de +4,3%).

Le rapport souligne, par ailleurs, que cette croissance devra être portée, encore une fois, par la consommation des administrations publiques qui marquerait une accélération cette année, mais également par la consommation des ménages qui s’accroitrait de 4,7%, après -4% en 2020 et l’investissement (+9,6%, après -9%). Même tendance prévue pour le commerce extérieur. En effet, les exportations et les importations progresseraient respectivement de 12,6% et 11,9% en 2021, après -14,3% et -12,2% un an plus tôt.

S’agissant de l’année prochaine, la modération de la croissance pronostiquée par les prévisions ajustées du ministère est attribuée à un effet de correction après le rebond prévu de l’ensemble des activités en 2021. Ainsi, les activités primaires devraient stagner, les activités secondaires évolueraient de 2,8% au lieu de 3,6% en 2021. La croissance du secteur primaire serait, quant à elle, de 3,6% après 4% en 2021. Le ministère table, par ailleurs, sur une croissance de la demande étrangère adressée au Maroc de 6,7% en 2022. Ce qui donnerait lieu à un accroissement encore à deux chiffres des exportations (11,2%) et des importations (10,9). 

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