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Surpopulation carcérale : La DGAPR lance un programme d'urgence pour la construction de nouveaux établissements pénitentiaires

La DGAPR envisage de lancer un programme d'urgence pour la construction de nouveaux établissements pénitentiaires. Ce programme vise à moderniser les structures pénitentiaires par la substitution de nouveaux établissements à 11 établissements vétustes ne garantissant pas les conditions de sécurité et de sûreté, pour résoudre le problème de surpopulation et assurer une couverture partielle de la carte judiciaire du Royaume, ainsi que la mise à niveau et/ou l'extension de 27 autres établissements.

Surpopulation carcérale : La DGAPR lance un programme d'urgence pour la construction de nouveaux établissements pénitentiaires

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) entend poursuivre la mise en œuvre des programmes qui se sont révélés efficaces, tant en ce qui concerne l'humanisation des conditions de détention et l'intégration d'une approche fondée sur les droits de l'Homme dans la gestion des établissements pénitentiaires que l'amélioration des chances de réinsertion des détenus, la garantie de la sécurité et de la discipline dans ces établissements, la modernisation de l'administration et le renforcement de la gouvernance. Cette annonce émane du délégué général, Mohamed Salah Tamek, lors de la présentation du projet de budget de la DGAPR pour l'année 2022, devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme de la Chambre des représentants.

De même, ce programme vise à concrétiser le projet «Prisons productives» en tant que sites de qualification et de réinsertion, ce qui revêt une importance capitale pour ouvrir le milieu carcéral sur son environnement sociétal et socio-économique et accroître les chances de réinsertion socioprofessionnelle post-carcérale, a fait savoir M. Tamek. Il a relevé que ce projet vise à imprimer un nouvel élan à l'employabilité des détenus, selon les dispositions juridiques y afférentes, notamment à travers la création d'activités productives dans les ateliers des établissements pénitentiaires où exercent les détenus dans le cadre de partenariats avec le secteur privé, ce qui permet de générer des ressources financières dont une partie servirait à couvrir les frais des prisons, à en améliorer les services et à alléger le fardeau sur le budget de l’État.

Nouveau plan stratégique pour 2022-2026

La DGAPR a élaboré un nouveau plan stratégique pour la période 2022-2026 dans le but de favoriser une nouvelle dynamique au sein de cette institution et d'atteindre des niveaux d'efficacité plus élevés. Partant du souci de la Délégation d'accompagner constamment les changements politiques et sociaux que connaît le Maroc, son plan stratégique a été reconsidéré pour le rendre conforme au nouveau programme gouvernemental en termes d'orientations générales et de calendrier fixé pour leur mise en œuvre, a indiqué M. Tamek.

Ce nouveau plan stratégique s'articule autour de cinq axes fondamentaux : humaniser les conditions de détention, préparer les détenus à la réinsertion, garantir la sécurité et la sûreté en prison, développer les capacités institutionnelles de l'administration et, enfin, intégrer l'approche de genre et la dimension environnementale dans la gestion des prisons, a souligné le délégué général. Les autres volets du nouveau plan stratégique portent principalement sur la généralisation de la mise en œuvre du programme «Individualisation des programmes de qualification» à l'ensemble des établissements pénitentiaires.

Cette généralisation s'inscrit dans le cadre d'une vision inclusive visant à consacrer de nouveaux modes structurels susceptibles de répondre aux besoins des différentes catégories de détenus, indépendamment de leurs situations pénales respectives. Il est également prévu de renforcer le processus de numérisation par l'introduction et la généralisation du système informatique intégré dans toutes les prisons, en veillant à ce que ce processus englobe toutes les procédures et méthodes de travail, outre l'adoption de solutions techniques innovantes afin de couvrir tous les besoins en matière de sécurité, de garde et de contrôle dans les prisons, au regard notamment du manque de ressources humaines et du nombre croissant de détenus, a ajouté M. Tamek.

Élaboration d'une stratégie nationale de santé en milieu carcéral

Dans un autre registre, M. Tamek a annoncé l'élaboration d'une stratégie nationale de santé en milieu carcéral pour la période 2022-2026, visant à renforcer la protection sanitaire des détenus. Mise au point en collaboration avec le ministère de la Santé et de la protection sociale, avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, cette stratégie a pour objectifs de renforcer la protection sanitaire des détenus et de garantir leur accès aux services de soins, a expliqué M. Tamek. Selon M. Tamek, la conception de cette stratégie s'inscrit dans le cadre des recommandations internationales sur la santé en milieu carcéral et des stratégies nationales de santé, notamment le Plan de santé 2025, en tenant compte des conventions internationales relatives aux droits de l'Homme et du concept de santé publique.

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