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La production de tomates fraîches, de pêches et de nectarines devrait enregistrer une diminution allant de -0,4% à -0,5% respectivement dans l’Union européenne (UE) d’ici 2031, selon un rapport que vient de rendre public la Commission européenne.
Intitulé «EU Agricultural outlook for markets, income and environment 2021-2031», le document signale que le recul de la production de tomates sera causé principalement par la forte baisse de la production hivernale en Espagne et un passage aux tomates de petite taille qui ont un plus faible volume, mais qui sont à plus forte valeur ajoutée.
«Les producteurs espagnols sont, par ailleurs, passés à d'autres cultures, plus rentables en hiver, en raison d’une forte concurrence du Maroc», indiquent les auteurs.
Qu’en est-il de la production marocaine et comment se présente la future campagne d’exportations vers l’Union européenne ? Contactée par «Le Matin» pour en savoir plus, l’Association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (APEFEL) a décliné notre requête.
Quoi qu’il en soit, ce repli de la production dans l’UE, qui sera compensé par une hausse des importations, représente une opportunité pour le Royaume. En effet, la Commission européenne s’attend à une hausse de 2,7% par an des importations de tomates de l’UE au cours de cette période (jusqu'en 2031).
Une aubaine pour le Maroc qui livre le plus gros des importations de cette communauté en tomates. Les exportateurs marocains devront, toutefois, faire face à une forte hausse de la part des importations de l’UE en provenance la Turquie et la Tunisie, estime le rapport. Autre opportunité pour le Maroc, le marché des pêches et des nectarines.
Dans cette filière, la diminution continue de la superficie cultivée tirera la production vers le bas. Les importations de pommes fraîches de l’UE, elles, devraient baisser de 3% par an jusqu’en 2031.
En même temps, durant cette même période, la consommation de fruits et légumes frais devrait, en revanche, augmenter dans l’UE, selon le document.
Cette croissance sera tirée par une sensibilisation plus généralisée aux bienfaits d'adopter une alimentation riche en fruits et légumes ainsi que des initiatives publiques pour promouvoir leur consommation.
