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La vaccination anti-covid réduit le risque de la réactivation des infections en sourdine

Si la maladie liée à la Covid-19 peut réactiver des infections virales en sommeil, la vaccination est sans aucun doute le moyen pour protéger de ce risque. «La vaccination, de par sa protection contre la maladie, réduit le risque de la réactivation des infections en sourdine observée chez les malades touchés par la Covid-19», confirme Dr Tayeb Hamdi.

La vaccination anti-covid réduit le risque de la réactivation  des infections en sourdine
La réactivation des infections virales en sommeil observée avec les cas de maladies de la Covid-19 n’a pas du tout été enregistrée avec l’usage des vaccins.

Depuis quelques mois, des informations circulent sur les réseaux sociaux impliquant que le vaccin anti-Covid-19 serait un accélérateur de certaines maladies en sommeil chez les individus. 
S’agit-il d’une réalité prouvée scientifiquement ou tout simplement d’une fake news ? Une question qui mérite d’être posée surtout qu’il avait été constaté que le virus lié à la Covid-19, lui-même, réveille des maladies «dormantes». 
Joint par «Le Matin», Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, indique que la Covid-19 peut bel et bien réveiller certaines maladies, particulièrement les infections virales, ce qui n’est pas le cas pour la vaccination anti-Covid. «La réactivation des infections virales en sommeil observée avec les cas de maladies de la Covid-19 n’a pas du tout été enregistrée avec l’usage des vaccins, ni au cours des essais cliniques, ni après l’injection de plus de sept milliards de doses du vaccin au monde», souligne-t-il. 
Et d’ajouter que la vaccination, de par sa protection contre la maladie, réduit le risque de la réactivation des infections en sourdine observée chez les malades touchés par la Covid-19.

Herpès, Zona… ces virus qui se réactivent
À propos des maladies qui peuvent être réactivées par la Covid-19, Dr Hamdi cite certains virus, notamment celui de l’herpès, de la varicelle Zona, de la mononucléose infectieuse ainsi que du cytomégalovirus. «Ces virus sont généralement attrapés dans l’enfance. Ils peuvent passer inaperçus mais restent toute la vie dans le corps humain», explique-t-il. Et d’ajouter que ces virus profitent de l’occasion où le corps de l’Homme est affaibli par n’importe quelle maladie, notamment la Covid-19, voire même une situation de stress ou de nervosité, pour se réactiver. À cet égard, l’expert insiste sur le fait que la réactivation de ces virus n’est pas l’apanage de la Covid-19 et qu’elle peut être provoquée par d’autres maladies. Afin de mieux clarifier ces constats scientifiques, Dr Hamdi cite l’exemple du virus de l’herpès. «Il est aussi appelé le bouton de la fièvre du fait qu’un bouton sous forme d’un petit bouquet apparait sur les lèvres de la personne qui a une température élevée», explique-t-il. 
Et de préciser que l’apparition de ce bouton implique que l’herpès existait déjà dans le corps de la personne concernée et qu’il a profité de l’affaiblissement du corps lors de l’augmentation de la température pour se manifester. Ce type de virus, ajoute-t-il, apparait également lorsque la personne prend des médicaments qui affaiblissent l’immunité.

La réactivation du virus d’Epstein-Barr, facteur déclencheur du Covid long
«Parmi les virus qui peuvent être aussi réactivés par la Covid-19 figure celui d’Epstein-Barr qui est responsable de la mononucléose, une maladie qu’on attrape généralement quand on est enfant et qui passe inaperçue», explique Dr Hamdi. Toutefois, nuance-t-il, si cette maladie est apparue à l’âge adulte, elle provoque de la fièvre, des ganglions mais aussi et surtout une grande fatigue. «La maladie disparait en trois ou quatre semaines, mais la fatigue peut rester pendant des mois», explique-t-il. L’expert souligne ainsi que ce même scénario a été constaté chez certaines personnes après avoir guéri de la Covid-19. «Elles dépassent la maladie mais la fatigue reste pendant une longue durée. C’est justement ce que l’on appelle le Covid long», ajoute-t-il. L’expert indique qu’une étude a été réalisée dans ce sens et que chez un échantillon de personnes souffrant de ce phénomène. «Il a été constaté que trois personnes sur quatre avaient des anticorps récents du virus d’Epstein-Barr. Cela veut dire tout simplement que ce virus s’est réactivé donnant lieu au Covid long», précise l’expert.
Soulignons, par ailleurs, que la relation entre le SARS-CoV-2 et la réactivation de certains virus continue de susciter l’intérêt des chercheurs qui s’y mettent à fond. Cela permettrait d’œuvrer de nouvelles possibilités de diagnostic et de traitement des patients Covid à moyen et long terme. 

 

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