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La vaccination réduirait le risque du PIMS qui touche les enfants infectés par la Covid-19

En plus de limiter la propagation de la Covid-19 et de diminuer les risques de développer des formes graves de la maladie, la vaccination anti-Covid-19 aurait d’autres avantages. Selon une étude, la vaccination réduirait le risque du syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (fièvre, altération de la santé et troubles digestifs ou cardiaques) qui touche certains enfants infectés par le virus. Dr Laila Tami, pédiatre, estime que cette étude trouve tout son intérêt du fait que le PIMS a fait plusieurs centaines de victimes depuis le début de la pandémie à l’échelle mondiale.

La vaccination réduirait le risque du PIMS qui touche les enfants infectés par la Covid-19
L’étude a été menée au sein de 41 services de réanimation pédiatrique en France et auprès des cas de PIMS de 12 ans et plus.

En voici un autre argument en faveur de la vaccination anti-Covid-19 des enfants et des jeunes. Celle-ci réduirait le risque du syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS) qui touche certains enfants infectés par la Covid-19. Ce constat ressort d’une étude du Groupe francophone de réanimation et d'urgences pédiatriques, réalisée récemment par des médecins de l'hôpital Robert-Debré AP-HP et de l'Université de Paris, eux-mêmes missionnés par le ministère de la Santé et des solidarités. Selon Dr Laila Tami, pédiatre, cette étude trouve tout son intérêt dans le fait que le PIMS, bien qu’il soit rare, reste particulièrement grave, notamment du fait de ses complications cardiaques. «Avec un tableau clinique peu spécifique et un diagnostic le plus souvent tardif, ce syndrome a fait plusieurs centaines de victimes depuis le début de la pandémie à l’échelle mondiale», souligne-t-elle. Et d’ajouter que le syndrome survient 4 à 6 semaines après l’infection à la Covid-19 et que le risque demeure fortement présent dès la naissance jusqu’à l’âge de 19 ans.

Dans le détail de cette étude, celle-ci a été menée au sein de 41 services de réanimation pédiatrique en France et auprès des cas de PIMS de 12 ans et plus. Il en ressort que «la proportion des enfants vaccinés est faible parmi ceux hospitalisés pour cause de PIMS, ce qui laisse entendre que le risque d'en souffrir diminue après une dose de vaccin anti-Covid», explique Dr Lail Tami, pédiatre. Et d’ajouter que l’étude déduit également de l'absence de ce syndrome chez les adolescents complètement vaccinés et que deux doses sont efficaces contre les PIMS». L’experte tient à préciser qu’il s’agit là de la première étude qui a été publiée à ce jour et qui observe que la vaccination chez les adolescents peut prévenir les hospitalisations pour forme grave de Covid-19. La pédiatre note, toutefois, qu’il est judicieux de préciser que cette recherche présente certaines limites, notamment à cause du faible nombre de patients impliqués dans l’étude. En effet, celle-ci a été réalisée auprès de 107 enfants, âgés de moins de 18 ans et souffrant de PIMS après une infection à la Covid-19. Sur le total, 33 étaient âgés de plus de 12 ans et étaient donc éligibles à la vaccination, mais 26 n’étaient pas vaccinés et 7 avaient reçu seulement une dose. Dr Tami estime, à ce titre, que d’autres études encore plus approfondies, avec l’implication des 5-11 ans, doivent être élaborées pour recueillir davantage de données.

Les signes du PIMS qui doivent alerter
Interrogée sur les principaux signes qui doivent alerter, Dr Tami cite, entre autres, une altération marquée de l’état général, une fièvre élevée dépassant les 39 degrés et qui persiste au-delà de trois jours avec, une apathie, des frissons ainsi que des marbrures. Ressemblant à la maladie de Kawasaki, le PIMS peut présenter des signes d’ordre plutôt digestif, à savoir les nausées, les vomissements, la diarrhée, les douleurs abdominales, voire le syndrome pseudo-appendiculaire. À ces éléments s’ajoutent des signes neurologiques et respiratoires.
Par ailleurs, Dr Tami alerte sur le fait que le syndrome inflammatoire multisystémique pédiatre est une urgence médicale qui nécessite une prise en charge en milieu hospitalier avant de souligner que malgré la gravité de la maladie, le taux de mortalité est faible puisque l’évolution à court terme est favorable.

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