Le nouveau gouvernement, qualifié de proche des milieux des affaires, a essayé dès son démarrage de confirmer ce jugement. L’Exécutif s’est, surtout, empressé de dépêcher ses membres pour rencontrer les opérateurs économiques, essentiellement dans le cadre de la CGEM. Il en est ainsi de Mohcine Jazouli, ministre délégué en charge de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, et Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des finances.
Une occasion pour ces ministres de faire des annonces en ce qui concerne les chantiers sur lesquels travaille le gouvernement pour favoriser la relance de l’économie nationale, qui est malmenée par la douloureuse épreuve de la pandémie, et l’amélioration des affaires. Et pour le patronat c’était une occasion de réitérer ses doléances. Les chantiers du gouvernement annoncés lors de ces rencontres, notamment celle avec le ministre de l’Industrie et du commerce, concernent plusieurs domaines. Il s’agit notamment de la valorisation du Made in Morocco par la mise en place d’une plateforme, dont le mode de fonctionnement est à déterminer, pour offrir aux industriels marocains un accompagnement de bout en bout.
Il s’agit aussi du chantier de la souveraineté nationale dans des secteurs clés comme l’agro-industrie et la pharmaceutique afin de renforcer la capacité de production nationale. L’Exécutif annonce aussi poursuivre la mise en œuvre du projet de substitution à l’importation mis sur les rails en 2020. Parmi ces chantiers, figure également l’accès des industriels au réseau de moyenne tension de source renouvelable. Selon le ministre de l’Industrie, les premiers contrats sur les premières zones sont en cours de validation.
De son côté, la CGEM a profité de ces rencontres pour exposer de nouveau ses revendications. Elles sont en lien notamment avec les coûts de la matière première et des facteurs de production (énergie, foncier et logistique), l’accès au financement, la nécessité de lier les programmes de financement et de subvention de l’État à un niveau d’intégration locale.