Le ministère de l'agriculture ferme le robinet à l'irrigation à partir des barrages, notamment dans les régions qui souffrent de pénurie d'eau. Ainsi, sur les 3,2 milliards de m3 disponibles aujourd'hui dans les barrages, seuls 600 millions seront dédiés à l'irrigation au titre de la campagne agricole actuelle, soit moins de 20%. C'est ce qu'a affirmé le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, ce lundi à la Chambre des représentants.
Une surface agricole irriguée de 417.000 hectares contre 1,6 millions en temps normal
Le ministre, qui répondait aux questions des parlementaires, a précisé que dans certaines régions, notamment le Gharb-Loukkos, l'irrigation va se poursuivre de manière appropriée, tandis que dans d'autres telles que Souss-Massa, Ouarzazate et Moulouya, elle sera temporaire. "La superficie irriguée au niveau national atteindra 417.000 hectares sur environ 1,6 million irriguée en temps normal", a-t-il affirmé, notant que son département continue de travailler sur l'irrigation à partir du dessalement de l'eau de mer. "Après avoir achevé le projet d'irrigation basée sur le dessalement de l'eau de mer à Chtouka, nous avons démarré la mise en place d'un projet de dessalement opérant avec l'énergie éolienne à Dakhla et nous avons lancé une étude de projet au niveau de la région de Guelmim-Oued Noun", a-t-il assuré. L'objectif étant de développer des solutions durables pour faire face aux épisodes de sécheresse, qui deviennent de plus en plus durs et longs.
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