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Covid-19 : Apparition de nouveaux sous-variants d’Omicron, faut-il s’inquiéter ?

Alors que le nombre de contaminations à la Covid-19 a retrouvé son plus bas niveau depuis des semaines au Maroc, de nouvelles souches du variant Omicron ont fait leur apparition à l’étranger. Faut-il s’inquiéter ? D’après les experts que nous avons contactés, ces nouveaux variants ne sont pas plus dangereux que leurs prédécesseurs. Certes, il faut rester vigilants, mais il ne faut pas céder à la panique.

Covid-19 : Apparition de nouveaux sous-variants d’Omicron, faut-il s’inquiéter ?

Avec l’amélioration de la situation épidémiologique au Maroc, la population commence à retrouver sa vie normale d’avant-crise. Beaucoup ont même oublié la pandémie Covid-19 alors que de nouveaux variants ont fait leur apparition ces derniers mois. BA.1, BA.2, XE, XD… on a l’impression que cela ne finira jamais ! Les derniers en date sont les BA.4 et BA.5 qui portent déjà une nouvelle vague de contamination en Afrique du Sud. Ces deux nouveaux sous-variants représentent actuellement 70% des souches séquencées. Ils ont également été détectés dans une vingtaine de pays, dont le Botswana, l’Australie, la Chine, l’Angleterre, le Danemark, la France... En Europe, on commence déjà à craindre une nouvelle vague de contaminations similaire à celle qui sévit actuellement en Afrique du Sud avec un taux de positivité de près de 17%. «Ces deux nouvelles souches appartiennent à la lignée d’Omicron. D’ailleurs, le BA.4 et BA.5 sont similaires au BA.1, mais avec quelques petites différences au niveau de la mutation de la protéine spike. Ces mutations pourraient être responsables d’une propagation plus accélérée par rapport à l’Omicron original. Mais rien n’est sûr pour le moment», déclare au «Matin» Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé. «La majorité des cas a été enregistrée en Afrique du Sud et au Botswana. Pour l’instant, il n’y a pas d’indicateurs qui montrent que ces deux nouveaux sous-variants se propagent plus vite. Il n’y a pas de signes non plus qui montrent qu’ils sont plus virulents. C’est la raison pour laquelle l’Organisation mondiale de la santé les a classés comme des variants d’intérêt (VOI variant of interest) et non pas des variants préoccupants», rassure-t-il.

Un phénomène normal
Dr Hamdi souligne, par ailleurs, qu’il existe un nouveau variant plus inquiétant qu’il faut bien surveiller. «Il y a un autre variant qui se répand très rapidement aux États-Unis. Il s’agit du BA.2.12.1 qui est en passe de devenir majoritaire. Il dépasse actuellement plus d’un cas Covid-19 sur trois dans le pays. Mais sa virulence est, pour l’instant, similaire à celle de l’Omicron original. Il faut continuer à le surveiller, car, vu sa grande transmissibilité, il risque de donner un petit coup de fouet à l’épidémie», explique-t-il.
De son côté, Pr Jaâfar Heikel, épidémiologiste et spécialiste des maladies infectieuses, assure qu’il n’y a pas de raisons de s’inquiéter pour l’instant du moment que nous ne constatons pas une augmentation du nombre de cas graves ou de décès. «D’après les données dont on dispose actuellement, les nouveaux variants et sous-variants détectés dans les différents pays ne sont pas plus virulents que leurs prédécesseurs. Pour l’instant, nous constatons une circulation plus rapide, c’est tout !», indique-t-il. «Il faut savoir que l’apparition de nouveaux variants est tout à fait normale. Il s’agit d’un phénomène naturel dans le développement des maladies virales respiratoires et surtout celles à ARN messager. Certes, il faut rester prudent et les surveiller, mais ce n’est pas une raison pour paniquer», rassure Pr Heikel.

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