Les clubs présentant des défauts de paiement sont légion en Botola D1 et D2. En 2021, la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF avait envoyé une circulaire dans laquelle elle exhortait les clubs endettés jusqu'au coup et ceux qui ont des litiges avec leurs joueurs et/ou entraîneurs, soit devant la Chambre arbitrale du sport (CAS) soit devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) ou la FIFA, à régulariser leur situation avant de recruter de nouveaux joueurs. Force est de constater que cette circulaire est tombée à l’eau. Les clubs insolvables continuent toujours de recruter à tout va.
Certes, la FRMF refuse de qualifier les recrues des clubs ayant des difficultés financières, mais cela ne résout pas la situation dramatique des joueurs. L’UMFP estime à 160 le nombre de joueurs sous contrat, mais qui ne sont pas qualifiés pour évoluer avec leurs clubs. En d’autres termes, des joueurs au chômage, puisqu’ils n’exercent pas leur métier de footballeur, même s’ils s’entraînent régulièrement avec les clubs avec lesquels ils sont sous contrat. Cette situation menace leur avenir sportif, sans parler des risques de blessures aux entraînements. Elle est pourtant évitable : si la Commission de contrôle de gestion (CCG) publiait annuellement la liste des clubs interdits de recrutement, les joueurs et les entraîneurs sauraient où mettre leurs pieds. La CCG dispose bel et bien de la liste des clubs insolvables, mais elle ne la communique pas. On est encore loin du professionnalisme.