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Aziz Bouderbala : Le Maroc a fait le nécessaire lors des matchs de groupes. Il a une semaine pour bien préparer la suite

Milieu de terrain offensif légendaire des Lions de l’Atlas dans les années 1980, Aziz Bouderbala fait partie de la génération en or de 1986, arrivée en huitième de finale de la Coupe du monde, Mexico 1986. Surnommé Charii Al Mourawagha (Boulevard des dribbles), Aziz Bouderbala juge la phase de groupes des Lions de l’Atlas lors de la CAN 2021 très intéressante. L’ancien joueur du WAC, de Sion en Suisse, de Matra Racing, de l'Olympique Lyon et d'autres clubs, appelle Vahid Halilhodzic à ne pas commettre les mêmes erreurs que face au Gabon pour pouvoir aller le plus loin possible dans la compétition. Il recommande aussi aux joueurs de rester humbles et de continuer à travailler sans relâche pour atteindre les objectifs poursuivis.

Aziz Bouderbala : Le Maroc a fait le nécessaire lors des matchs de groupes. Il a une semaine pour bien préparer la suite
Aziz Bouderbala.

Le Matin : Comment évaluez-vous la prestation des Lions de l’Atlas durant la phase de groupes de la Coupe d’Afrique des nations, Cameroun 2021 ?
Aziz Bouderbala
: La Coupe d’Afrique est compétition dure, rude et impitoyable pour les équipes les moins préparées. La preuve avec le Ghana. Depuis le tirage au sort, tout le monde disait que le Ghana était le grand favori du groupe C. Le Ghana a toujours été l’une des équipes les plus fortes du continent qui a enfanté de grands joueurs du continent. Il est quatre fois champion d’Afrique des nations. On disait après le tirage au sort qu’il fallait bien négocier le match contre le Ghana et essayer de ne pas perdre. Finalement, on a remporté ce match. C'est cette victoire contre le Ghana qui a permis à la sélection nationale d’engranger de la confiance. Le second match face aux Comores ressemblait plus à un match piège pour les Lions de l’Atlas. Mais l’équipe nationale l’a bien négocié. La prestation était de grande qualité et on aurait pu gagner avec cinq buts d’écart. Le troisième match contre Gabon était un match qu’il ne fallait pas perdre pour terminer à la première place du groupe. Et là encore, les Lions de l’Atlas ont réussi dans leur mission en faisant match nul (2-2). En terminant premier de son groupe, le Maroc a eu plusieurs bénéfices : préserver la dynamique positive et la confiance, ensuite d'affronter l’un des meilleurs troisièmes des groupes A, B et F et le troisième avantage est de rester à Yaoundé et bénéficier d’une semaine pour préparer son match des huitièmes de finale.

Qu’avez-vous pensé de la formation qui a entamé le match face au Gabon ?
J’ai été surpris comme tous les Marocains du Onze de départ que le coach a aligné face au Gabon. C’est vrai qu’il y a des choses que nous ne savons pas et que seul l’entraîneur nationale connaît. Mais il y avait un déséquilibre entre les lignes. Heureusement qu’avec son expérience, Vahid a vite rectifié le tir en opérant des changements qui ont permis à l’équipe nationale d’afficher un bon visage en seconde mi-temps et d'éviter le naufrage. L’entrée de Soufiane Boufal a changé la donne. Il a provoqué le pénalty qu’il a transformé et il a provoqué le coup franc qui a amené le but d’Achraf Hakimi. Je ne critique pas les choix du sélectionneur national, mais il faut qu’il rectifie le tir. Le sélectionneur national a maintenant une semaine pour bien préparer comme il faut le match des huitièmes de finale. Tous les entraîneurs du monde commettent des erreurs, mais le plus important est d’apprendre de ses erreurs et de ne pas les refaire lors du match des huitièmes de finale. Il ne faut pas qu’on commette les mêmes erreurs qui nous ont conduit à des déboires en 2017 au Gabon ou en 2019 en Égypte.

Avec le visage affiché jusqu’à présent par les Lions de l’Atlas, est-ce que vous pensez qu’ils ont les moyens d’aller le plus loin possible dans cette compétition ?
Je suis très confiant. On a un groupe composé de jeunes joueurs talentueux capables d’aller le plus loin dans cette compétition. On a aussi un sélectionneur national très connu et qui a suffisamment d’expérience pour pouvoir trouver des solutions face à nos prochains adversaires. Le Maroc a fait le nécessaire lors de ces matchs de groupes. Il a une semaine pour bien préparer son huitième de finale.

Est-ce que le fait de ne pas être la favorite de la compétition peut jouer en faveur de l’équipe nationale ?
C’est sûr que ce facteur peut largement jouer en faveur des Lions de l’Atlas. Le plus important est que les Marocains n’ont pas mis la pression sur les joueurs, parce qu’ils sont en grande majorité jeunes et découvrent la Coupe d’Afrique pour la première fois de leur carrière. Supporter la pression n’est pas donné à n’importe qui. Il faut avoir l’expérience de plusieurs années et beaucoup de matchs de haut niveau en Afrique pour arriver à faire face à la pression. Je ne pense que le fait de ne pas endosser l’habit de favori joue en faveur de la sélection nationale. Il faut rester humble et continuer à travailler pour atteindre les objectifs poursuivis.

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