Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Régions

Casablanca : 10 recommandations pour améliorer la mobilité

Casablanca : 10 recommandations pour améliorer la mobilité
Les intervenants ont été unanimes à déclarer que l'amélioration de la mobilité dans la métropole passe par le renforcement du transport en commun. Ph : Saouri

La mobilité durable dans la métropole a été au centre d’une rencontre organisée, mardi, au Centre Casablanca d’éducation à l’environnement. «Mobilisons-nous pour réussir le virage vers une mobilité durable, intelligente et inclusive de Casablanca», était le thème de cette rencontre organisée à l’initiative de l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la Terre (AESVT), avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement et le Fonds pour l’environnement mondial.

Au programme figurait la présentation de la situation actuelle de la mobilité dans la métropole et, particulièrement, de 10 recommandations opérationnelles élaborées conjointement par des experts, des ingénieurs et des acteurs associatifs. Cette initiative a pour vocation de contribuer à l’allègement des conséquences sociales, économiques et financières résultant de la crise énergétique mondiale sans précédent. Il ressort de ces recommandations que le transport en commun, par métro, tramway et bus, reste le moyen efficace pour transporter les citoyens, estimés représenter 70% de la population, dans les villes et les métropoles.

La première recommandation insiste sur le transport public qui doit être considérablement développé, en termes de capacité, afin d’assurer la mobilité de 70% de la population casablancaise. Ce pourcentage représente les habitants de la métropole qui ne disposent pas de voiture particulière, alors qu’actuellement, seuls 12% de la population bénéficie de l’offre en transport public disponible, selon une étude réalisée la Société de développement local Casa Transport.

La deuxième recommandation préconise de renforcer le nombre de taxis et la qualité de ce mode transport. En ce sens, il est question de développer ce mode de transport et de regrouper les taxis au sein de sociétés fortes, comme cela se fait ailleurs, à travers l’octroi de subventions directes aux propriétaires. Cela permettrait également aux chauffeurs de taxi d’avoir un statut de salariés au sein de ces sociétés, leur garantissant ainsi tous leurs droits sociaux (couverture médicale, retraite, etc.).

La troisième recommandation porte sur la transformation d’une partie conséquente du parc automobile utilisant les énergies fossiles, à travers une transition vers l’électrique. Cela permettrait de réduire considérablement la consommation d’énergie classique, et de bénéficier d’énergies renouvelables. Le financement de cette opération devrait inclure les collectivités territoriales et les régions, qui devraient consacrer des budgets en ce sens dans leurs programmes de développement.

Quant à la quatrième recommandation, elle préconise l’encouragement du mode de transport actif (vélo, piétons, vélo et trottinette électriques), écologique et peu coûteux. Il est aussi question de rattraper le retard accusé et le manque flagrant en termes d’intermodalité et de multimodalité dans les transports en commun, à travers des moyens de transport légers, pas chers et ne consommant pas d’énergie, ou peu d’électricité.

La cinquième recommandation a pour ambition de stopper l’extension de la ville de Casablanca et de l’aménagement urbanistique. À ce propos, la métropole se développe à hauteur de 300 à 500 ha par an. Cela permettrait de mettre fin au rallongement des distances et de réduire la consommation d’énergie. Les dessertes des villes voisines comme Mohammedia, Médiouna et Errahma devraient être renforcées moyennant des trains rapides.

La sixième recommandation préconise d’introduire de nouveaux moyens de transport, à l’image du téléphérique réalisé à Agadir et prochainement à Tanger.

La septième recommandation, quant à elle, insiste sur la nécessité de digitaliser toutes sortes d’opérations administratives, dans le cadre d’une ville intelligente et entièrement connectée. Cela réduirait considérablement les déplacements des citoyens à des fins de procédures administratives.

Enfin, les trois dernières recommandations préconisent respectivement la numérisation des moyens de transport en commun, la transformation de plusieurs sites de la ville en zones piétonnes et le changement du mode de gouvernance du transport public.

Lisez nos e-Papers