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Changements climatiques : Comment les marocains agissent face aux impacts sur le quotidien

Selon une enquête de la BEI, 86% de marocains affirment appréhender les répercussions des changements climatiques sur le quotidien. Un peu moins de la moitié de l’échantillon interrogé (49% contre 57% pour la moyenne des Africains) affirment avoir, eux-mêmes ou l’une de leurs connaissances, déjà agi pour s’adapter aux effets des changements climatiques. Certaines de ces initiatives comprennent des investissements dans des technologies permettant de réaliser des économies d’eau afin de réduire l’impact de la sécheresse et dans le curage de canalisations en prévision d’inondations.

Changements climatiques : Comment les marocains agissent face aux impacts sur le quotidien
Interrogés sur la source d’énergie dans laquelle leur pays devrait investir pour lutter contre les changements climatiques, 78% des Marocains ont déclaré que la priorité devrait être donnée aux énergies renouvelables, loin devant les combustibles fossiles (11%).

L’impact des changements climatiques sur le quotidien des Marocains se fait sentir avec acuité. Selon les conclusions d’une enquête de la Banque européenne d’investissement (BEI) sur le climat, 86% de la population marocaine interrogée affirment que les changements climatiques ont déjà des répercussions sur leur quotidien et leurs revenus. L’étude révèle, par ailleurs, qu’un peu moins de la moitié des Marocains (49% contre 57% pour la moyenne des Africains) affirment qu’ils ont, eux-mêmes ou l’une de leurs connaissances, déjà agi pour s’adapter aux effets des changements climatiques. Certaines de ces initiatives comprennent des investissements dans des technologies permettant de réaliser des économies d’eau afin de réduire l’impact de la sécheresse et dans le curage de canalisations en prévision d’inondations.

L'énergies renouvelables, une priorité pour 78% de Marocains

Interrogés sur la source d’énergie dans laquelle leur pays devrait investir pour lutter contre les changements climatiques, 78% des Marocains (résultat proche de la moyenne des Africains à 76%) ont déclaré que la priorité devrait être donnée aux énergies renouvelables, loin devant les combustibles fossiles (11%). Selon le bras financier de l’Union européenne, le Maroc est «fermement engagé» dans la lutte contre le réchauffement climatique. «À ce titre, il a été l’un des premiers pays au monde à soumettre sa première contribution déterminée au niveau national», souligne la BEI. Pour l’institution, l’adaptation est une priorité absolue, compte tenu de la grande vulnérabilité du pays aux changements climatiques. Le coût de la mise en œuvre des programmes d’adaptation dans les secteurs les plus touchés est estimé à près de 40 milliards de dollars. Ces secteurs incluent l’eau, l’agriculture, la pêche et l’aquaculture, la foresterie, la santé, l’habitat, ainsi que les environnements et les écosystèmes les plus vulnérables (oasis, côtes et montagnes).

Coopération Maroc-BEI 

Dans le cadre de son pacte vert, l’Union européenne collabore avec le Maroc depuis 2020 pour mettre en place le premier partenariat vert à l’extérieur de l’UE. Ce partenariat, rappelle la BEI, vise à renforcer le dialogue politique et la coopération technique dans les domaines de la lutte contre les changements climatiques, la transition énergétique, la protection de l’environnement et la promotion de l’économie verte.

La décarbonation du pays ainsi que la promotion d’une économie résiliente et efficace dans l’utilisation des ressources sont également des priorités pour plusieurs États membres européens et des donateurs au Maroc. «La BEI entretient de longue date des relations avec le Maroc et a apporté son concours financier à des initiatives visant à renforcer la résilience du pays en remettant en état et en améliorant l’approvisionnement en eau, ainsi qu'à des initiatives en faveur des écosystèmes agricoles. Elle collabore étroitement avec des partenaires marocains pour accélérer les investissements dans l’action climatique, y compris les investissements à grande échelle dans les énergies propres, les transports durables et l’eau pour appuyer la transition verte du pays», indique Ricardo Mourinho Félix, vice-président de la BEI.

L’institution intervient en Afrique depuis 1965. Depuis lors, la BEI affirme avoir investi 59 milliards d’euros dans 52 pays africains, dans l’appui de projets d’infrastructures, d’entreprises innovantes, d’aménagements dans le secteur des énergies renouvelables, ainsi que d’entités publiques et privées, allant de microentreprises aux plus grandes multinationales. Pour les experts de la Banque, l’Afrique doit accroître les dépenses consacrées aux changements climatiques de plusieurs centaines de milliards d’euros par an.

>> Lire aussi : 60 millions d'euros supplémentaires de la BEI pour les PME marocaines

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