Connue pour ses événements plastiques de haut niveau, la Galerie Marsam a préparé une grande exposition nationale, dont l’inauguration a eu lieu à l’occasion de la quinzième «Nuit des galeries». «Cette exposition nationale, soutenue par le ministère de la Culture, va se poursuivre, durant toute l’année 2023, par d’autres prestations à la Galerie Bab Rouah, puis à Casablanca et à Marrakech, où plusieurs grandes pièces, que nous n’avons pas pu montrer, seront exposées. Il y a, par exemple, des pièces qui atteignent 12 m², des tapisseries murales géantes, plus d’une vingtaine de paravents, entre autres, qui ont besoin de beaucoup d’espace», souligne le fondateur de la galerie d’art contemporain Marsan, Rachid Chraibi. Pour sa part, la critique d’art Zineb Abderrazik Chraibi a indiqué que «cette exposition constitue le prolongement de ce que nous avons présenté dans la treizième édition du Salon du cheval à El Jadida, et ce dans le but de partager cette thématique avec les publics de Rabat, et par la suite avec ceux de Casablanca et de Marrakech. Comme nous avons essayé d’offrir à voir le sujet du cheval dans différents styles de l’art marocain moderne». En effet, le visiteur peut constater une diversité de styles et d’écoles, donnant une vision de tout ce qui se passe sur la scène plastique marocaine.
De très belles œuvres devant lesquelles le visiteur reste ébahi, vu le degré de professionnalisme et de créativité qui les distinguent. À noter que la galerie d’art contemporain Marsam participe depuis une décennie au Salon du cheval d’El Jadida et possède une collection de plus de 300 œuvres d'art. D’où son organisation, chaque année, d’expositions associées à cette manifestation. «Ainsi, les peintres, qu’ils soient spécialisés dans la représentation du cheval à titre principal ou à titre occasionnel, sont invités à travailler, au fil des années sur différents thèmes, notamment “Cheval et chevauchée”, “Chevaux et Cavaliers”, “Tbourida et chevaux au vent”, “Le cheval, entre art et artisanat”, “Chevaux et Tbourida entre fêtes et moussems”, “Cheval et femme”, “Cheval, femme et musique”». On lit, également, dans la présentation du catalogue que ces créateurs se sont emparés du thème proposé, réalisant des œuvres nouvelles, commentées par des critiques d’art confirmés. Divers ateliers ont été sollicités pour produire des objets allant de l’estampe au tapis mural, et aux objets en céramique. Ce sont d’autres univers de créativité associant art et artisanat qui s’offrent alors au regard émerveillé des visiteurs».
Et d’ajouter que la présence du cheval est constante dans l’imaginaire populaire marocain en tant que symbole de bravoure, de fierté et de générosité. Ce n’est pas étonnant que ce noble animal soit associé à nos fêtes et Moussems et qu’il ait inspiré des créations littéraires, plastiques et même artisanales. Cette exposition nationale se propose, donc, d’offrir à voir un panorama le plus large possible, mais qui ne saurait être exhaustif, de la représentation du cheval dans l’art marocain moderne, avec sa richesse et sa diversité. Cette rétrospective n’exclut aucun style ou forme d’expression sans pour autant cautionner un quelconque choix esthétique. On peut y voir la figuration, la nouvelle figuration, l'art naïf et l'art populaire, le signe et la calligraphie, la sculpture et les ateliers d'art.