La Fédération marocaine du conseil et de l’ingénierie (FMCI), qui organisera son assemblée générale le 2 juin à Rabat, appelle les pouvoirs publics à «l’impliquer davantage à l’amont et à temps dans la revue et la conception globale et synchronisée des textes pour tenir compte d’un certain nombre de problématiques et d’actions générales et spécifiques à mener» dans le secteur. Et ce, concernant 5 points. Le premier est la valorisation des prestations du conseil et de l’ingénierie (CI) à travers la revue du mode d’estimation des appels d’offres (AO), la réintroduction de la notion d’offre anormalement basse du mieux disant pour l’assistance technique et l’introduction bien réfléchie du marché au pourcentage… «La revue de la gestion des marchés à travers le CCAG EMO (cahier des clauses administratives générales des marchés d'études et de maîtrise d'œuvre, Ndlr) : document hautement important et en déphasage important avec le CCAG Travaux dont on ne dispose d’aucune visibilité à ce jour. Et bien d’autres leviers…», souligne la FMCI.
Le deuxième point est relatif à la circulaire du Chef de gouvernement (n° 9/2022 du 18 04 2022) qui, relève la Fédération, ne traite de la révision des prix et de manière explicite que pour les travaux au moment où la conception de l’indice «ING» relatif à la révision des prix relatifs aux prestations de l’ingénierie «souffre depuis plusieurs années d’une obsolescence avérée accentuée par la flambée des prix actuelle qui affecte aussi et directement les charges des BCI en termes de ressources humaines, ressources matérielles, transport...» Le troisième est un nouveau texte relatif à la réhabilitation et intervention dans les médinas… opérations techniquement très complexes «assorties d’exigences délicates en termes de sécurité et de préservation de patrimoine devrait reconsidérer davantage les prestations très techniques d’ingénierie qui ne sont ni adossées aux travaux moyennant un pourcentage ni suffisamment valorisées», note la FMCI.
Le quatrième point, est-il relevé, est «l’insuffisance d’évaluations systématiques et surtout coercitives de la gouvernance des projets et des prestations des différents intervenants dont ceux du CI ne favorise guère le développement de l’expertise et la promotion de l’excellence et le savoir-faire innovant et son rayonnement régional, continental et international…». Le cinquième point est l’accès généralisé du CI à la commande privée des particuliers.
