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Covid-19 : La 4e dose est nécessaire mais pas urgente pour le moment

«La 4e dose du vaccin anti-Covid-19 est nécessaire mais on ne peut pas en parler réellement du moment que seulement 18% de la population cible ont reçu leur 3e dose», telle est la conviction de Dr Said Afif, membre du Comité scientifique et technique de la vaccination anti-Covid-19. Il estime que dans le contexte actuel de la pandémie, marqué par une hausse croissante des cas graves, l’injection de la 3e dose à la population reste notre véritable arme pour éviter des catastrophes pendant Aid Al Adha et les vacances scolaires et ne pas mettre sous pression les services de réanimation.

Covid-19 : La 4e dose est nécessaire mais pas urgente pour le moment
Le nombre de cas graves passé de 37 cas annoncés le 14 juin, à 135 cas révélés le 28 juin par le ministère de la Santé et de la protection sociale, ce qui est alarmant.

L’heure de la 4e dose du vaccin anti-Covid-19 n’a pas encore sonné au Maroc. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a révélé, lors du Conseil de gouvernement du jeudi 23 juin, que l’injection de cette dose n’était pas à l’ordre du jour du gouvernement. De son côté, le Comité scientifique et technique de la vaccination anti-Covid-19 ne s’est pas prononcé officiellement sur le sujet. Pourtant, le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, avait indiqué à la Chambre des Représentants que «les personnes vulnérables ayant reçu la troisième dose du vaccin anti-Covid-19 depuis plus de 6 mois pourraient recevoir une dose booster». Comment expliquer ce changement de position ? Une source autorisée indique à «Le Matin» que la situation épidémiologique a changé de visage dans notre pays et que le contexte actuel impose une convergence des efforts pour accélérer le rythme de l’administration de la 3e dose au niveau national, au lieu d’instaurer une 4e dose, y compris pour les personnes vulnérables.

Effectivement, le nombre de cas graves est en constante évolution depuis pratiquement deux semaines. Il est passé de 37 cas annoncés le 14 juin, à 135 cas révélés le 28 juin par le ministère de la Santé et de la protection sociale, ce qui est alarmant. Interpellé à propos de ce sujet, Dr Said Afif, membre du Comité scientifique et technique de la vaccination anti-Covid-19, tire la sonnette d’alarme par rapport à cette montée en flèche des cas graves. Il estime que la 4e dose est nécessaire mais «on ne peut pas en parler réellement du moment que 18% seulement de la population cible ont reçu leur 3e dose». Pour lui, l’urgence à l’état actuel des choses est que les personnes n’ayant pas reçu leur 3e dose le fassent rapidement, partant du principe que les personnes vaccinées à trois doses ont moins de risque de développer des formes graves de la maladie et d’être, par conséquent, admises soit en réanimation, soit en soins intensifs.

Et d’ajouter qu’en matière de gestion de la pandémie, la 3e dose du vaccin demeure notre seul et unique moyen pour éviter des catastrophes pendant Aid Al Adha et les vacances scolaires. Rappelons, à cet égard, que Mustapha Baitas avait souligné que lors du Conseil de gouvernement du jeudi 23 juin que l’Exécutif n’a pas l’intention de durcir les mesures barrières et espère que la saison touristique soit réussie pour permettre à notre pays d’atteindre ses objectifs d’ordre économique. Une précision d’une grande importance : S’il n’est pas virulent, «le BA.5 peut-être agressif, voire mortel», alerte Dr Afif. Pour élucider ses propos, il indique que sur les 5 décès déplorés le 22 juin, 3 n’étaient pas du tout vaccinés. Le membre du Comité scientifique réitère son appel aux citoyens à compléter leur schéma vaccinal le plus tôt possible et note que la 3e dose procure une immunité dès le 3e jour de l’injection.

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