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Covid-19 : Peut-on attraper deux fois le virus dans un laps de temps très court ? La réponse des scientifiques

Il y a toujours une exception à la règle. Le risque de ré-infection par le même variant de la Covid-19 quelques jours ou semaines après une première infection reste très minime. Explications.

Covid-19 : Peut-on attraper deux fois le virus dans un laps de temps très court ? La réponse des scientifiques
Le variant sud-africain échappe beaucoup plus aisément à notre système immunitaire aussi bien post-infection que post-vaccins.

Avec la multiplication des cas positifs à la Covid-19, plusieurs questions nous viennent à l'esprit. Parmi elles : peut-on être ré-infecté, particulièrement par le variant Omicron, dans un laps de temps très court ? Selon les scientifiques contactés par «Le Matin», le fait d’être ré-infecté par le même variant dans une courte durée est un phénomène très exceptionnel. La règle générale, c'est que la plupart des personnes qui ont contracté la Covid-19 sont protégées pendant au moins 3 mois, voire plus.

Pour Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, il est très rare qu'une personne soit ré-infectée par le même virus juste après avoir été guérie. Cependant, des exceptions peuvent toutefois exister. «Il est très peu probable qu'une personne se ré-infecte par le même variant quelques jours ou semaines après une première infection. Peut-être, théoriquement, cela pourrait arriver à des personnes qui ont une immunité vraiment faible qui n’a pas su bien réagir à la première infection».

Même son de cloche auprès du professeur Jaâfar Heikel, spécialiste des maladies infectieuses. «Oui, une ré-infection, c'est à dire une post-première infection Covid, à cause d’Omicron est possible dans certaines situations, notamment chez les personnes qui n’ont pas un système immunitaire suffisamment fort ou ré-actif pour évacuer le virus». L’épidémiologiste rappelle, dans ce contexte, que «la transmissibilité d'Omicron est très élevée et peut se multiplier 70 fois plus vite que le Delta. De même, sa localisation au niveau des bronches plutôt qu’au niveau du tissu pulmonaire permet une transmissibilité beaucoup plus facile lors des contacts humains».

Autre argument avancé par Pr Heikel : «Le variant sud-africain échappe beaucoup plus aisément à notre système immunitaire aussi bien post-infection que post-vaccins». Néanmoins, tient à préciser notre interlocuteur, «même si on risque d'être ré-infecté, on constate que les formes sont beaucoup moins graves et les risques d’hospitalisation et de décès réduits». Et d'assurer qu’une combinaison infection-vaccination pourrait apporter la meilleure des protections contre les différents variants y compris Omicron et les formes graves du Sars-CoV-2. «L’immunité post-infection adjointe à la vaccination reste quand même des facteurs freinateurs d’un risque majeur, non pas de transmission, mais de complications de la maladie».

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