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Covid-19 : le port du masque restera nécessaire même après la fin de l’obligation

Compte tenu de l’évolution de la situation épidémiologique dans le monde, l’obligation du port du masque est progressivement allégée dans plusieurs pays. Qu’en est-il pour le Maroc ? Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, estime que cette mesure ne sera plus nécessaire pour «se protéger du virus» dans les semaines à venir, mais reste hautement recommandée pour les personnes vulnérables et celles qui sont en contact avec elles, ou encore lors des grands rassemblements et dans les espaces clos.

Covid-19 : le port du masque restera nécessaire même après la fin de l’obligation
Dr Hamdi ne manque pas d’attirer l’attention sur le fait que le port du masque a été abandonné par de nombreux citoyens depuis plusieurs mois, et même pendant les deux dernières vagues.

Les indicateurs épidémiologiques de la Covid-19 sont rassurants depuis quelques semaines. Ils sont actuellement au niveau orange et passeront bientôt au vert. Cela laisse à penser que le Maroc, à l’image d’autres pays, se dirige bel et bien vers une levée progressive des mesures sanitaires en vigueur, et à leur tête l’obligation du port du masque. Effectivement, l’utilité de cette mesure est remise en question, aussi bien par les citoyens qui ont déjà abandonné leurs masques sans qu’il y ait d’allègement annoncé par le gouvernement, que par les scientifiques. Ces derniers estiment, en effet, que la plupart des citoyens sont désormais immunisés, soit via la vaccination, soit via une infection antérieure. Interpellé à ce sujet, Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, estime que dans les semaines à venir, le port du masque ne sera plus nécessaire et, par conséquent, obligatoire pour briser le schéma de transmission du virus. «Sur le plan scientifique, la vaccination serait ainsi le seul et unique moyen pour se protéger contre le virus», souligne-t-il. Dr Hamdi estime ainsi que «l’obligation du port du masque pourrait être levée sur le plan légal et que le citoyen aurait donc le droit de décider de le porter ou non», souligne-t-il.

En revanche, le médecin tient à préciser que le masque aura toujours sa place, même si l’obligation prend fin. «Il serait ainsi fortement recommandé dans les espaces clos, lors des rassemblements et aussi, et surtout, pour les personnes vulnérables, notamment celles qui sont âgées ou celles qui ont des maladies chroniques», précise-t-il. Partant de ces recommandations, on peut aisément conclure que le Maroc se dirige de plus en plus vers l’adoption d’un scénario où la protection contre la Covid-19 et ses éventuels variants serait une question de responsabilité individuelle. À ce titre, Dr Hamdi ne manque pas d’attirer l’attention sur le fait que le port du masque a été abandonné par les citoyens depuis plusieurs mois, et même pendant les deux dernières vagues. Effectivement, il suffit aujourd’hui d’observer le comportement des citoyens à l’extérieur pour constater que nombreux sont ceux qui n’ont plus ce réflexe de porter le masque, même de façon incorrecte ! Ils se comportent ainsi comme si la pandémie était terminée, ce qui n’est malheureusement pas le cas.

La vigilance doit rester de mise en toutes circonstances, d'autant plus que le risque d’apparition de nouveaux variants n’est pas totalement exclu. Une période d’accalmie ne signifie en aucun cas la fin de la guerre et un relâchement individuel pourrait être à risque. À noter qu'en France, la levée de l'obligation du port du masque en intérieur, y compris dans les lieux qui ne sont pas soumis au pass vaccinal, est attendue courant mars, «si les conditions sont réunies». En Allemagne, le port de masques chirurgicaux ou de type FFP2 devrait rester obligatoire, notamment dans les transports ou les espaces clos. La République dominicaine a également décidé la levée des restrictions sanitaires, dont le port du masque, qui relève désormais «de la responsabilité individuelle».

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