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Covid-19 : Le temps n'est pas au relâchement (Dr. Hamdi)

Le Comité d'urgence de l'OMS sur la Covid-19 a «été unanime» à estimer que ce n'était pas «le moment de baisser la garde». Ce constat intervient au moment où la plupart des pays continuent à lever les restrictions sanitaires partant du principe qu’il était temps d’apprendre à cohabiter avec le virus. Selon Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, la cohabitation avec le virus ne signifie pas qu’il est moins dangereux. La vigilance doit donc rester de mise !

Covid-19 : Le temps n'est pas au relâchement (Dr. Hamdi)
«Si on enregistre aujourd’hui moins de cas graves et moins de décès, ce n’est pas parce que le virus est moins virulent, mais plutôt parce que les populations sont immunisées», selon Dr Hamdi.

Alors que la situation sanitaire est quasi stable dans la plupart des pays, notamment au Maroc, le Comité d’urgence de l’Organisation mondiale sur la Covid-19 vient d’indiquer que ce n’était pas «le moment de baisser la garde». Son président, Dr Didier Houssin, a précisé lors d’un point de presse tenu, le 13 avril dernier, que «la situation est loin d’être terminée concernant la pandémie de la Covid-19». Arguments avancés : «Le virus évolue d’une façon imprévisible et la mortalité reste élevée». Pour lui, «le temps n'est pas venu pour baisser le nombre de tests réalisés par les pays, ni de procéder au laxisme dans les mesures de santé publique et sociale».

Tenant compte de ce constat, le DG de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a donc maintenu l'urgence de santé publique de portée internationale pour la Covid-19, au niveau d'alerte le plus élevé de l'OMS. Faut-il s’y inquiéter ? Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, estime que pour les semaines, voire les mois à venir, il n’y a pas de raisons particulières pour s’inquiéter, mais la vigilance doit rester de mise. Effectivement, ajoute-t-il, la pandémie n’est pas derrière nous et le risque d’apparition de nouveaux variants reste possible. Pour lui, «quand on dit qu’il faut apprendre à vivre avec le virus, cela ne veut pas dire qu’il est moins dangereux», clarifie-t-il.

Et de préciser que «si on enregistre moins de cas graves et de décès, ce n’est pas parce que le virus est moins virulent, mais plutôt parce que les populations sont immunisées, soit via la vaccination, soit par une infection antérieure. À ce titre, il réitère pour la énième fois son appel à la vaccination tout en soulignant que l’immunité acquise via la maladie diminue avec les temps, ce qui constitue un risque pour les populations de développer des formes graves de la Covid-19 ou carrément décéder en cas d’infection. Pis encore, Dr Hamdi tient à noter que plusieurs études démontrent qu’en contractant le virus, même avec des formes légères, on risque de développer beaucoup de pathologies par la suite, notamment cardiaques, psychologiques ou neurologiques. Soulignons, par ailleurs, que si certains pays connaissent l’accalmie, d’autres enregistrent toujours des pics de contaminations ce qui favorise, d’après les scientifiques, l’apparition de nouveaux variants. À cet égard, l’OMS appelle à continuer à faire les tests pour rester à jour par rapport à l’évolution de la situation.

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