Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Décarbonation : ce que gagne le Maroc à accélérer le processus

Le Maroc est bien parti pour réussir sa transition énergétique. Le pays dispose d’atouts non négligeables, notamment en termes d’attractivité, de compétences et de situation géographique. La deuxième édition du Forum international des énergies de l’industrie a permis de mettre en avant le potentiel qu’offre le Royaume et comment tirer profit des énergies renouvelables.

Décarbonation : ce que gagne le Maroc à accélérer le processus
Le deuxième Forum international des énergies de l’industrie, organisé lundi à Casablanca, a été une occasion pour les opérateurs de partager leur vision sur les meilleurs moyens de réussir la transition énergétique. Ph : Seddik

Compétitivité, formation des compétences, situation géographique sont les maîtres mots du deuxième Forum international des énergies de l’industrie. L’événement organisé, hier à Casablanca, sur le thème «Décarbonation : levier de la compétitivité industrielle», a été l’occasion pour les professionnels du secteur de partager leur vision sur les meilleurs moyens de réussir cette transition énergétique.

«La décarbonation n’est plus un choix, c’est un must aujourd’hui», a déclaré Mounir El Bari, président de la Fédération des industries forestières, des arts graphiques et de l’emballage (FIFAGE). Et d’ajouter, «aujourd’hui, plus qu’hier, l’empreinte carbone va aider la compétitivité du Maroc. Il est important de travailler et arrêter de pleurer pour atteindre un taux d’énergie renouvelable de 50% d’ici 2030».

Pour réussir cette transition énergétique déjà en marche, les entreprises devront «transformer les mots en action», souligne, de son côté, Fatima Zahra El Khalifa, la directrice générale du Cluster solaire. Selon elle, chaque secteur a ses spécificités pour décarboner, il faut juste trouver le bon mix. La DG précise également que les entreprises devraient arrêter de se cacher derrière les financements, puisque des lignes vertes sont désormais disponibles.

Le besoin énergétique du Royaume devrait atteindre 150 à 300 térawatts d’ici 2050. Décarboner est «une opportunité à plusieurs niveaux. Notre pays a lancé des programmes importants et a été parmi les premiers à s’être lancé», précise pour sa part le directeur des opérations chez Masen, Rachid El Bayed. Un constat partagé par le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour : «Nous sommes probablement le pays de la région le plus attractif. Ce qui fait que nous avons une avalanche de projets. Le Maroc a des contrats extrêmement chers pour sa transition énergétique, ce qui nous donne une position intéressante, celle d’être un des trois pays les plus compétitifs dans le monde». Selon lui, le Royaume dispose d’une fenêtre de tir de 2 ans, et qu’il faut en tirer profit. «C’est l’heure de la redistribution des cartes au niveau international. Nous avons deux ans pour mettre sur le tapis. Il s’agit d’une opportunité qui ne se représentera pas avant 20 ans».

Aujourd’hui, une entreprise pour perdurer n’a plus le choix que de décarboner. «Il est important pour tout acteur de dire que s’il s’engage dans cette transition énergétique, il s’engage parce qu’il y gagne. La décarbonation est désormais un must», rappelle le président de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline. Pour résumer, le Maroc dispose d’atouts non négligeables pour être parmi les premiers de la classe en termes d’efficacité énergétique. Dans le contexte actuel, l’attractivité du pays et sa position géographique lui permettent de gagner des contrats importants. De plus, la taxe carbone représente une très bonne opportunité pour les industriels pour faire des économies puisque l’énergie verte coûte 30 à 40% moins cher.

Lisez nos e-Papers