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La dette des ménages de plus en plus lourde (BAM)

La dette globale des ménages s'est encore alourdie en 2021, atteignant 386 milliards de DH, soit 4,8% de plus sur un an. Les crédits à l’habitat en pèsent 65% et les crédits à la consommation 35%. La dette globale des ménages continue de représenter plus d’un tiers du portefeuille des crédits des établissements de crédit. Avec l'inflation et la détérioration du pouvoir d'achat, les chiffres 2022 risquent d'être plus alarmants.

La dette des ménages de plus en plus lourde (BAM)

L’endettement global des ménages poursuit sa montée en flèche. En 2021, son encours a atteint 386 milliards de dirhams, dont 13,3 milliards proviennent du financement participatif. La dette des ménages s’alourdit de 4,8% sur un an, se rapprochant ainsi de son niveau de progression moyen de 4,9% observé sur la période 2013-2019.

Composée à hauteur de 65% des crédits à l’habitat et à 35% des crédits à la consommation octroyés par les banques et les sociétés de financement, la dette globale des ménages continue de représenter plus d’un tiers du portefeuille des crédits de ces établissements, indique Bank Al-Maghrib (BAM) dans son rapport 2021 sur la stabilité financière.

Rapporté au PIB, l’endettement des ménages a baissé de 32 à 30% à fin 2021, en lien avec le redressement du PIB après sa forte contraction observée en 2020. Comparativement à d’autres économies, ce ratio demeure, selon BAM, à un niveau largement inférieur à celui observé dans plusieurs pays, notamment les économies développées.

Dans le détail, la Banque centrale indique que l’endettement des résidents, représentant une part dominante dans la dette globale des ménages, a atteint 366 milliards de dirhams avec une progression annuelle de 4,7%. Rapporté au PIB, il a reculé de 30 à 28%. Celui des Marocains résidant à l’étranger (MRE) a cumulé près de 20 milliards de dirhams, soit une progression de 6,7% après le repli de 5,1% enregistré en 2020. Cette dette pèse pour 28,9% de leurs transferts contre 27,5% une année auparavant. S’agissant du crédit à l’habitat en 2021, il s’établit à 248,4 milliards de dirhams, avec une progression de 4,5% sur un an, contre 4,6% en 2020 et 4,7% en moyenne sur la période 2015-2019.

Comparativement à la dernière décennie, son rythme de croissance a largement décéléré en lien notamment avec la morosité du marché immobilier constatée ces dernières années. BAM précise, par ailleurs, que la quasi-majorité des crédits d’habitat est accordée à un taux d’intérêt fixe, soit 92% de l’encours global des crédits distribués. La durée d’échéance de ce type de crédit s’est allongée de plus en plus au cours des dernières années. Celle supérieure ou égale à 20 ans en représente actuellement plus que la moitié.

L’allongement des échéances des crédits à l’habitat augmente la capacité d’endettement des bénéficiaires. Toutefois, alertent les services de Abdellatif Jouahri, la prédominance des crédits accordés à taux fixe constitue un risque pour les banques, notamment en cas de hausse des taux d’intérêt dans le futur.

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