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Selon la directrice de l’Institut culturel italien, Carmela Callea, «l’amour de Donatella Chiarenza pour le Maroc a joué un grand rôle dans la création de ses œuvres. Car, quand on aime un pays, on peut facilement comprendre sa culture et sa civilisation. Mais, à côté de cela, il y a en même temps le croisement de cet amour avec la vie privée de l’artiste. Donc, Donatella a trouvé sa nouvelle dimension existentielle au Maroc, en commençant une nouvelle vie sans oublier ses origines. On peut voir ces liens, entre sa ville natale et Salé où elle vit actuellement, dans les travaux qu’elle présente, à travers les couleurs qui sont l’expression unissant les deux pays et qui sont le reflet d’une joie de vivre». Et d’ajouter que ce qui est, aussi, important est la curiosité de cette artiste qui va expérimenter toutes les techniques qui peuvent respecter le système écologique, en réutilisant des matériaux qu’elle trouve et récupère. «Elle exprime sa joie de vivre au Maroc par ses œuvres et le trait d’union entre sa vie en Italie et celle au Maroc en toute symbiose. J’ai été très frappée par sa sincérité et sa simplicité à travers lesquelles elle a trouvé le sens et but de vivre ici au Maroc et de s’enrichir et apprendre sa culture», souligne Carmela Callea.
En effet, cette Génoise tombée amoureuse du Maroc offre à voir des œuvres qu’elle a créées en pleine pandémie. «Je suis venue au Maroc pour 20 jours. Mais, j’étais obligée d’y rester à cause de la propagation du coronavirus. Peu de temps après, je me suis sentie très bien en vivant ici. Alors, j’ai décidé de m’y installer avec mon époux qui est Marocain. Car, j’ai trouvé ma source d’inspiration dans ce pays. Je reviens de temps en temps pour voir ma mère et mes amis», indique Donatella Chiarenza qui a, également, été surprise par les ressemblances entre le Maroc et l’Italie, en termes de couleurs, de culture, de tempérament des gens… qui lui permettent d’être en belle harmonie avec ce nouvel environnement qu’elle apprécie énormément. Ce qui confirme les nombreuses similitudes qui réunissent les pays du bassin méditerranéen. D’ailleurs, dans les travaux de Donatella Chiarenza, on ressent vite cette source d’inspiration méditerranéenne, à travers les couleurs, les formes et les thématiques. Cette passionnée de l’art a fait ses premiers pas dans cet univers à l’âge de 6 ans avec une exposition collective. «Mon père, qui était professeur de philosophie, voulait que je fasse des études littéraires. Alors que moi, j’étais toujours intéressée par le dessin. Mais, comme c’est difficile de vivre avec la peinture, j’ai fait beaucoup de travaux, au cours de mon parcours, en tant que designer dans le domaine du textile, des bijoux, j’ai fait des bandes dessinées, des illustrations pour les livres d’enfants…», précise l’artiste Donatella.
Dans cette exposition, on trouve des peintures à l’huile, mais aussi des pièces artistiques, réalisées avec des objets de récupération, notamment son chat Choukra qu’elle a trouvé dans la rue et adopté. Pour cette première exposition au Maroc, l’artiste Donatella Chiarenza est très contente pour le succès qu’elle a remporté. Ce qui la motive à explorer d’autres galeries et d’autres villes du Royaume. Elle prévoit déjà une autre prestation avec une artiste marocaine qui fait de l’abstrait. Un parcours qui promet d’être fructueux dans son pays d’adoption.
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Biographie
Native de Gênes (Italie), Donatella Chiarenza a vécu longtemps dans sa ville de Gênes au contact avec la vie sociale et sensible aux problèmes de l'immigration. Elle a été l’élève des maîtres de l'informel et du figuratif Germano Bocchi Guido Basso, Gianfranco Fascel et Luca Foppiano.
En 1986, l'artiste entreprend une activité créative comme dessinatrice et auteure de livres pour enfants. Dès 1988, elle publie des bandes dessinées et des vignettes intitulées «La Fattoria di Mondo Pollastro». Elle est, aussi, auteure d'une dizaine de petits livres pour enfants traduits en plusieurs langues. Elle participe à 3 éditions de la Biennale de l'humour au féminin, en collaborant avec le groupe Aspirina. Ses œuvres sont exposées au Musée de la satire de Forte dei Marmi. À partir de 1994, elle participe à de nombreuses expositions. Donatella est toujours en quête de l'expérimentation et donne de la valeur au genre figuratif et aux sujets sur la nature.
