C’est fait. Le département de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire enclenche le processus de restructuration et de renforcement du cadre juridique régissant l'économie sociale et solidaire (ESS). Il met, ainsi, en exécution les recommandations du nouveau modèle de développement qui a préconisé de doter ce secteur d'une loi-cadre précisant son périmètre et favorisant son développement. La mission de préparation de ce nouveau cadre juridique a été confiée au cabinet Southbridge pour près de 4 millions de dirhams. Pour le ministère, l'élaboration d'une loi-cadre dédiée à l'ESS est une étape importante qui marque la volonté commune de dynamiser et de développer encore plus cette économie.
À travers ce nouveau cadre réglementaire, le Royaume souhaite encourager et accompagner le développement et le changement d'échelle de l'ESS, du point de vue économique, social, environnemental et culturel. L’ambition est que l’ESS occupe une place significative dans l'économie nationale, en tant que modèle alternatif qui réconcilie performance économique et utilité sociale, dans un contexte social et économique en pleine mutation. «L'un des apports majeurs de cette la loi-cadre réside dans la définition et la délimitation du périmètre de l'ESS, la construction d'un écosystème permettant un développement harmonieux et convergent entre les différents intervenants institutionnels et privés», souligne le ministère.
La loi-cadre devrait fournir à chaque type de structure de l'ESS les outils et les moyens pour réaliser pleinement leurs missions, ainsi que de s'ouvrir vers d'autres statuts qui peuvent faire partie de l'ESS, notamment l'entreprise sociale. D'où l'intérêt de l'élaboration de l'étude pour la mise en place d'une loi-cadre relative à l'Économie sociale et solidaire avec ses textes d'application, et ce dans le cadre de l'assistance technique financée par l'Agence française de développement au Maroc. Fondé en mai 2017 par des professionnels du conseil en stratégie, Southbridge revendique la position d’acteur «important» dans le conseil stratégique, opérationnel et financier auprès des opérateurs économiques et sociaux du Royaume. Le cabinet affirme ainsi avoir défini près d’une cinquantaine de stratégies sectorielles au Maroc et dans d’autres pays africains.