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Élections partielles : Deux sièges parlementaires de plus pour l’USFP et deux en moins pour l’Istiqlal

Les élections partielles organisées dans quatre circonscriptions ont rendu leur verdict, bien que non encore confirmé par le ministère de l’Intérieur (au moment de la rédaction de cet article). Principale constatation : le Parti de l’Istiqlal, membre de la majorité gouvernementale, perd deux sièges, et l’USFP, de l’opposition, en remporte deux.

Élections partielles : Deux sièges parlementaires de plus pour l’USFP et deux en moins pour l’Istiqlal

Les résultats des élections partielles, qui se sont tenues jeudi dans les circonscriptions de Aïn Chock à Casablanca, Guercif, Safi et Driouch, sont désormais connus, même s’ils n’ont pas encore été annoncés par le ministère de l’Intérieur. À Aïn Chock, l’ancien député du Parti authenticité et modernité, Abdelhak Chafik, dont l’élection a été invalidée par la Cour constitutionnelle au motif qu’il avait «diffusé sur les réseaux sociaux et distribué aux électeurs des affiches qui ne contenaient pas les noms et photos de l’ensemble des candidats de sa liste», a recueilli 5.600 voix, mais sous l’étiquette du parti du Mouvement populaire cette fois. Le candidat Ismaïl Benbi du Parti de l’Istiqlal a également réussi à récupérer son siège (invalidé par la Cour constitutionnelle pour les même motifs que pour Abdelhak Chafik) dans cette circonscription en obtenant 2.560 voix.

Dans la circonscription de Guercif, où la Cour constitutionnelle avait invalidé l’élection de l’Istiqlalien Ali Lejghaoui et de Mohammed El Barnichi du PAM, pour non-respect des restrictions de l’état d’urgence sanitaire lors de la campagne électorale, le candidat de l’USFP Saïd Baziz a décroché un siège en arrivant en tête, devant le candidat du PAM, Mohammed El Barnichi, qui est arrivé en deuxième position et a donc pu retrouver son siège à la Chambre des représentants. Dans la circonscription de Safi où un siège était à pourvoir suite à l’invalidation de l’élection de Thami El Masqi du Mouvement démocratique et social au motif de son appartenance à deux partis différents en même temps, c’est le candidat du PAM, Rachid Bougataya, qui a remporté ce siège par 42.424 voix. Enfin et dans la circonscription de Driouch, où deux sièges étaient à pourvoir suite à l’invalidation par la Cour constitutionnelle de l’élection des députés Abdelmonim El Fettahi de l’Istiqlal (au motif que sa candidature a été déposée sous les couleurs de deux partis différents) et Mostafa Khalfioui du PAM (au motif que le bureau de vote a été pris d’assaut par une bande criminelle en application d’un plan conduit par son frère), ce sont le candidat de l’USFP, Younes Achen, suivi du candidat du MP, Mohamed Fadili, qui remportent les deux sièges convoités.

Dans une lecture faite au «Matin» de ces élections partielles, le politologue Ahmed El Bouz considère qu’il est peu évident de tirer des conclusions d’ensemble de ces élections qui restent caractérisées par une faible mobilisation des électeurs et le poids des notables en mesure de rafler les voix sans égard aux partis qu’ils représentent, contrairement aux élections générales où ce sont plutôt les programmes des partis qui entrent en ligne de compte. Même la légère percée de l’USFP, qui a remporté deux sièges, et l’échec de l’Istiqlal, qui en a perdu deux de son côté lors de ces élections partielles, est à nuancer selon le politologue, pour qui le fait de gagner ou de perdre des sièges lors de ces élections est tout à fait normal tant qu’il ne s’agit pas de figures de premier plan des partis politiques. Et de rappeler que les élections partielles de 2008 étaient celles qui avaient suscité un certain intérêt au regard du nombre de sièges à pourvoir et de l’entrée en lice cette année-là du PAM, formation qui venait tout juste de voir le jour. 

 

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