Quelque «2.000 pièces différentes et 400 postes de travail» : c’est ce qu’il faut pour fabriquer la nouvelle Renault Mégane E-Tech Electric, première voiture du plan stratégique «Renaulution» du constructeur au losange et qui ambitionne de porter la Marque française en matière de véhicules zéro émission. Du moins, c’est ce que nous ont expliqué nos hôtes.
En cette fraîche matinée du mois de juillet, nous sommes à l’usine de Douai qui fait partie du pôle industriel ElectriCity, qui regroupe les trois usines Douai, Maubeuge et Ruitz dans les Hauts-de-France. Même si les lieux semblent plus propres, plus calmes et moins peuplés, voire vides, par rapport à d’autres plateformes habituelles de production automobile, l’activité dans les différents ateliers bat son plein. Normal : le site de Douai, et son pôle industriel ElectiCity, font partie de la «fine fleur» des infrastructures de production automobile mondiale, avec un taux d’automatisation et de robotisation très élevé. «ElectriCity, qui regroupe les trois manufactures Douai, Maubeuge et Ruitz, figure parmi les centres de production de véhicules électriques les plus importants et plus compétitifs d’Europe, avec 400.000 véhicules produits par an à l’horizon 2025. Il s’inscrit dans le Plan Renaulution, qui fait de l’électrification une priorité et un levier stratégique de Renault Group», explique Luciano Biondo, directeur de Renault Group ElectriCity.
Avec un demi-siècle d’expertise, 17 modèles (de la Renault 5 au Scénic, en passant par la mythique Fuego et la Renault 19) et plus de 10 millions de véhicules fabriqués sur ses lignes depuis sa création en 1970, le site de Douai s’est transformé en profondeur pour accueillir les véhicules électriques. En effet, pour passer d’une production thermique à une production électrique, les ateliers et lignes de l’usine ont été modifiés, transformés et modernisés. Plus de 550 millions d’euros ont été investis à cet effet.
Un outil industriel pour démocratiser la voiture électrique«Nous voulons d’abord relever un vrai défi qui est de produire des voitures de qualité en France et aussi nous voulons démocratiser la voiture électrique. Il nous fallait trouver toutes les solutions économiques, mais aussi d’organisation pour pouvoir optimiser notre outil industriel», souligne Luciano Biondo.
Pour accompagner toutes les transformations du site de Douai, de nombreux postes de travail ont été aménagés, changés et modernisés pour assurer la meilleure ergonomie et qualité de fabrication. Les voitures se déplacent sur des plateaux embarqués pour éviter les déplacements des opérateurs. Les lignes de production sont ergonomiques et s’adaptent à la hauteur de chaque collaborateur, aux postes et aux contraintes de monte.
Les premiers travaux ont débuté avec la mise en place d’une ligne d’assemblage aux standards de l’Alliance qui, grâce à sa flexibilité, peut accueillir une grande diversité de véhicules, dans les différents segments, dont la nouvelle Mégane E-Tech Electric.
La connectivité est le maître mot à Douai. Des chariots automatisés se déplacent avec des milliers de références de pièces, chacune répertoriée et destinée à rejoindre la bonne voiture au bon moment sur la chaîne.Le tout nouvel atelier d’assemblage des batteries se veut le cœur du site. Des collaborateurs formés et initiés au développement de l’électrique préparent chaque batterie pour l’envoyer sur une installation d’accostage qui l’intègre directement dans le véhicule.
«Nous avons une ambition forte de qualité pour chaque véhicule, à chaque étape du processus de fabrication et grâce à l’implication de chaque collaborateur. C’est la promesse client que nous faisons à travers cette nouvelle génération des voitures électriques», rappelle le directeur de Renault Group ElectriCity.
DNES en France, Mohamed Akisra