Les exportations affichent un bon rythme de croissance à fin mai 2022. Elles ont, en effet, progressé de 40,7% par rapport à la même période de 2021, s'établissant à 176,42 milliards de DH. «Cet accroissement concerne les exportations de la totalité des secteurs», indique l’Office des changes dans ses statistiques sur les échanges extérieurs. Les ventes des phosphates et dérivés ont presque doublé pour atteindre 47,62 milliards de DH, suite, principalement, à l’augmentation des ventes des engrais naturels et chimiques, elle-même due à l’effet prix qui a plus que doublé (8.354 DH/tonne contre 3.431 DH/tonne un an plus tôt). En revanche, les quantités exportées baissent de 10,2%. Ainsi, les phosphates maintiennent, pour le 3e mois consécutif, leur statut de premier exportateur du pays.
Le secteur de l’automobile arrive second, avec un accroissement de 24,4% de ses ventes à 41,35 milliards de DH. Un niveau supérieur à celui enregistré un an plus tôt. «Néanmoins, la part de ces ventes dans le total des exportations perd 3,1 points (23,4% contre 26,5% à fin mai 2021)», précise l’Office. L’agriculture & agroalimentaire ferme le podium avec 40,25 milliards de DH d’exportations, soit près d’un quart de plus qu’il y a un an. Cette évolution s’explique par la hausse simultanée des ventes de l’industrie alimentaire (+28,9%) et celles de l’agriculture, sylviculture & chasse (+19,6%). De leur côté, les exportations du textile & cuir s’accélèrent de 32,6% à 17,87 milliards de DH en raison de la hausse des ventes des principaux segments de ce secteur en l’occurrence, des vêtements confectionnés (+36,9%), des articles de bonneterie (+27,7%) et des chaussures (+27,7%). Ces exportations atteignent, ainsi, leur niveau le plus haut durant la même période au cours des cinq dernières années.
La facture énergétique a plus que doublé
À fin mai, les importations augmentent de 39,2% à 293,23 milliards de DH. Là aussi, la hausse concerne la quasi-totalité des groupes de produits. Ainsi, la facture énergétique a plus que doublé s’élevant à 54,64 milliards de DH, suite, essentiellement, à la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils, elle-même due à l’élévation des prix qui ont presque doublé (9.110 DH/tonne contre 4.597 DH/tonne un an plus tôt). En parallèle, les quantités importées enregistrent une hausse de 8,6%.
De leur côté, les importations des demi-produits enregistrent une croissance de 53,9% à 70,14 milliards de DH, suite à la forte croissance des achats de l’ammoniac (plus de 383%). Les produits alimentaires, eux, affichent un bond de 31,8% de leurs importations à 37,09 milliards de DH, essentiellement en raison de la hausse importante des achats d’orge. Pour leur part, les approvisionnements en blé affichent une hausse de 14,8% à 9,89 milliards de DH. Enfin, les importations des produits bruts s’accroissent de 76% à 18,72 milliards de DH, tirées principalement par la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés qui ont presque triplé.Ainsi, le déficit commercial s’établit à 116,81 milliards de DH, soit une hausse de 36,9% en un an. Le taux de couverture des importations par les exportations, quant à lui, se situe à 60,2%.----------------------------------------------------Les transferts MRE atteignent 38,31 milliards de DH à fin mai
À fin mai, la balance des échanges de services affiche un excédent en hausse de 78,3% à 30,63 milliards de DH. Les Voyages, principale composante des échanges de services, affichent un solde excédentaire en hausse : 14,97 milliards de DH contre 4,15 milliards un an plus tôt. Et pour cause, les recettes de voyages atteignent 20,33 milliards de DH alors les dépenses se limitent à 5,36 milliards. Les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) affichent une croissance de 5% à 38,31 milliards de DH. Concernant les investissements directs étrangers au Maroc (IDE), le flux net enregistre une hausse de 10,8% à 7,7 milliards de DH. Dans le détail, l’Office relève une baisse de 17,2% des dépenses IDE plus importante que celle des recettes (-1,4%). Pour leur part, les investissements directs marocains à l’étranger (IDME) se situent à 7,08 milliards de DH, soit un repli de 2,5% sur un an. Les cessions de ces investissements, elles, portent sur un montant de 5,51, en recul de 6,1%. Ainsi, le flux net des IDME augmente de 12,4% à 1,56 milliard de DH.