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Les factures énergétique et alimentaire seront trop salées pour le Maroc entre 2022 et 2024 (Banque Mondiale)

Les factures alimentaire et énergétique seront salées pour le Maroc pour les trois prochaines années. La Banque mondiale estime que les prix se maintiendront à des niveaux historiquement élevés jusqu’à la fin de 2024, en raison de la crise russo-ukrainienne. Pour 2022, le cours du pétrole atteindrait une moyenne de 100 dollars le baril, celui du gaz naturel sera deux fois plus élevé qu’en 2021, tandis que les prix du charbon bondiraient de 80%. Les cours du blé augmenteraient, eux, de plus de 40%.

Les factures énergétique et alimentaire seront trop salées pour le Maroc entre 2022 et 2024 (Banque Mondiale)

Mauvaise nouvelle pour le Maroc et tous les pays importateurs nets de denrées alimentaires et de combustibles. Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale (BM), les prix alimentaires et de l’énergie vont se maintenir à des niveaux historiquement élevés jusqu’à la fin de 2024, en raison de la crise russo-ukrainienne. Pour l’énergie, le cours du pétrole brut (Brent) atteindrait une moyenne de 100 dollars le baril en 2022, ce qui correspond à son plus haut niveau depuis 2013 et à une augmentation de plus de 40% par rapport à 2021. Il devrait baisser à 92 dollars en 2023, un niveau, toutefois, au-dessus de la moyenne sur cinq ans de 60 dollars le baril. Et ce n’est pas tout. Les cours du gaz naturel devraient être deux fois plus élevés en 2022 qu’en 2021, tandis que les prix du charbon devraient être 80% plus élevés, soit des sommets historiques dans les deux cas. Une grosse alerte donc pour la Caisse de compensation et l’ONEE.

De leur côté, les cours du blé augmenteraient de plus de 40% pour atteindre un niveau record en valeur nominale cette année. Rappelons que le Maroc importe plus de 38% de sa consommation de blé. Globalement, les prix de l’énergie grimperaient de plus de 50% en 2022 et ceux des biens non énergétiques, notamment les produits agricoles et les métaux, bondiraient de près de 20% en 2022, avant de diminuer au cours des années suivantes.

Cependant, précise le document, les prix des produits de base devraient rester bien supérieurs à la moyenne des cinq dernières années et, en cas de guerre prolongée ou de nouvelles sanctions contre la Russie, ils pourraient devenir encore plus élevés et plus volatils que ce qui est actuellement prévu. «Il s'agit du plus grand choc sur les produits de base que nous ayons connu depuis les années 1970», avertit Indermit Gill, vice-président de la Banque mondiale. La bonne nouvelle est que les prix des engrais, qui ont augmenté de 220% entre avril 2020 et mars 2022, devraient enregistrer une hausse globale de 70% cette année par rapport à l’année dernière. L’OCP reste un acteur mondial majeur de cette industrie. En 2021, il a réalisé des résultats records avec une croissance à deux chiffres du chiffre d’affaires, portée par une hausse de 57% des engrais, qui comptaient pour 61% du chiffre d’affaires total.

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